mardi 11 juin 2013

Interview de Kadebostany, de la fanfare à l'hymne

Interview de Kadebostany, de la fanfare à l'hymneLa nouvelle destination à la mode ? La Kadebostany ! Un pays où il fait bon lézarder à l'ombre d'un piano, caracoler au cœur d'une fanfare de cuivres et de percussions, dîner au rythme d'un rap rocailleux, d'une soul langoureuse, d'un hip-hop endiablé mâtiné d'électro... Ah ! une terre Sainte s'il en est, que ne renieraient ni Amy Whinehouse ni les Fugees tant le climat y est doux... et électrique. En dignes représentants d'une nation en plein essor, Kadebostan et Amina nous révèlent leurs projets les plus fous : étendre les frontières de leur patrie adorée pour conquérir le monde à coup de trombones et de roulements de tambours. Une utopie, vous croyez ? Nous, nous n'en sommes pas si sûrs...

Pour ouvrir la boîte de Pandore, c'est ici...
Le saviez-vous ? Kadebostan a la double nationalité : en Suisse, il est également producteur.

Interview de Kadebostany : un pays, un groupe, une révélation

« On s'est rencontré en Kadebostany, dans un bar où j'avais l'habitude de chanter. Le Président était là et les choses se sont faites le plus simplement du monde. C'était le début d'une grande histoire ! »

Pouvez-vous vous présenter ?
Kadebostan : Je m'appelle Kadebostan, et je suis Président de la République de Kadebostany. C'est un pays situé au nord de l’Italie, à l’est de la Suisse et à l'ouest de la Turquie. J'ai décidé de créer le groupe Kadebostany afin de promouvoir la culture kadebostanienne à travers le monde. Je suis compositeur au sein de Kadebostany.
Amina : Je m'appelle Amina, et j'ai le statut de Diva en Kadebostany. Je chante depuis toute petite, notamment grâce à ma mère, une grande cantatrice kadebostanienne. Dans le groupe Kadebostany, je chante, je rappe et j'écris les paroles. 

Et vous vivez... en  Kadebostany ?
Amina : Oui, je vis en Kadebostany, je m'y sens mieux. C'est un endroit unique, vous devriez venir.

Interview de Kadebostany, Crédit photos Yannick Maron & Arthur Lehmann

Comment vous-êtes vous rencontrés ?
Amina : On s'est rencontré en Kadebostany, dans un bar où j'avais l'habitude de chanter. Le Président était là et les choses se sont faites le plus simplement du monde. C'était le début d'une grande histoire !
Kadebostan : Je suis tombé sous le charme de sa voix, et je lui ai immédiatement proposé de nous rejoindre en studio. Le premier morceau que nous avons enregistré, Walking with a Ghost, constitue le point de départ de ce nouvel album Pop Collection.

Pouvez-vous nous parler des débuts du groupe ? 
Kadebostan : En tant qu'artiste, j'aime avoir un cadre pour créer. L'idée d'un pays m'est venue d'un coup, et comme une pelote de laine que l'on défait, les idées sont apparues, naturellement : le gouvernement kadebostanien, sa culture, son hit-parade, son orchestre... 

Au fil de l'harmonie des cuivres, interview de Kadebostany

« C'est cela qui m'excite, ne jamais savoir d'où l'inspiration peut surgir. »

Comment décririez votre style musical ?
Kadebostan : Walking with a Ghost, que vous connaissez sûrement, est le premier single de notre album Pop collection. Cet album réunit les meilleurs titres joués sur la radio nationale kadebostanienne. S'il faut définir un style précis, alors je dirais qu'il s'agit de pop kadebostanienne. Pop dans le sens populaire, accessible. Aujourd'hui, ce terme est peut-être connoté négativement mais il ne faut pas oublier que la pop, c'est d'abord une musique qui peut être comprise par tous. La notion d'universalité nous touche.

Quelles sont vos influences musicales ?
Kadebostan : Nos influences musicales sont très variées ; nous écoutons beaucoup de musique, sans prêter attention au style.
Amina : Les influences peuvent être musicales, du classique en passant par le rock, mais aussi artistiques, dans un sens plus large : cela peut passer par l'architecture, par exemple, ou toute autre forme d'art. Tout peut devenir une influence.

Vous formez une fanfare, ce qui est pour le moins original au regard de votre style musical. Comment avez-vous eu cette idée ? Et pourquoi ce choix ?
Kadebostan : Les fanfares existent dans tous les pays, tout le monde en a déjà vu une dans sa vie. Il y a un côté intemporel et immédiat. Nous utilisons beaucoup les cuivres et nous aimons le contraste entre instruments anciens ou traditionnels, et instruments, machines modernes. Cependant, les cuivres représentent plus un fil conducteur qu'une véritable fanfare ; on utilise les cuivres comme un élément harmonique au même titre que l’on utiliserait une guitare.

Interview de Kadebostany

Comment se déroule la composition de vos chansons ?
Kadebostan : J'apporte la musique et Amina les paroles. Mais il se peut aussi qu'Amina vienne avec un texte et que cela m'inspire pour la musique. Nous sommes assez libres dans notre manière de composer. 

Avez-vous un lieu de prédilection pour composer vos chansons ?
Kadebostan : Tout endroit peut être propice à la composition même si la plupart du temps, on compose dans notre studio.

Quelles sont vos sources d'inspiration lorsque vous écrivez les textes de vos chansons ?
Amina : Les sources d'inspirations sont diverses. Cela peut passer d'une émotion à une phrase entendue, qui va me faire rebondir sur un texte tout entier... Et c'est cela qui m'excite, ne jamais savoir d'où l'inspiration peut surgir.

Interview de Kadebostany, une histoire de fantômes fédérateurs...

« Tout le monde a un fantôme, une angoisse qui ne veut pas s'envoler. »

Pouvez-vous nous parler de la genèse de votre single Walking with a ghost
Amina : Walking with a ghost est une chanson qui est née facilement, les contractions n'ont pas été douloureuses (rires) ! En une journée, c'était bouclé. C'est la première chanson sur laquelle on a travaillé avec le Président.

Interview de Kadebostany, Crédit photos Supermafia vjs

Et quel est le sujet de cette chanson terriblement addictive ?
Amina : L'idée de base, c'est exorciser mes démons, démons qui ont pris la forme d'un fantôme qui me suit partout. Je crois que ce morceau parle à tout le monde ; tout le monde a un fantôme, une angoisse qui ne veut pas s'envoler. Walking with a ghost est une chanson qui se veut positive : on peut marcher avec ce fantôme et aller de l'avant en sachant intégrer cette peur à nos vies. 

Musicalement parlant, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Kadebostan : Au niveau du style musical, l'idée était de créer un hymne fédérateur. La structure n'est pas très conventionnelle pour une chanson, car il y a 3 parties distinctes : l'introduction, chantée en piano-voix ; une section avec du rap ; et la dernière partie, un refrain avec des cuivres. C'est une sorte d'introduction à notre univers. 

Comment le public a-t-il réagi à la sortie de votre « hymne » ?
Kadebostan : Walking with a ghost a reçu un très bon accueil ; il s'est placé dans les charts de plusieurs pays.

Le clip, très esthétique, reflète un univers bien particulier...
Kadebostan : A l'image du morceau lui-même, le vidéo clip définit les bases de notre univers. Cet univers est répété dans nos clips, nos images officielles, en live... L'aspect visuel a été développé conjointement avec le collectif d'artistes suisses Supermafia vj's

Pour le plaisir (le dépaysement, et parce qu'on est définitivement accro), le clip de Walking with a ghost de Kadebostany :


Interview de Kadebostany, à la conquête du monde

« Kadebostany va vous surprendre ! »

Un album est prévu en septembre ; quelques révélations en attendant ?
Kadebostan : Vous retrouverez l'univers de Walking with a ghost avec des chansons pour danser et d'autres pour pleurer. Cet album, Pop collection, est un best of des plus grands hits kadebostaniens ; et c'est le fruit de presque 2 ans de travail ! Il sortira le 4 octobre 2013 en France mais sur scène, nous jouons déjà, en live, des morceaux de l'album...

Justement, une tournée suivra-t-elle la sortie de votre album ? Et surtout, passera-t-elle par la France ?
Amina : Bien sûr ! On jouera le 26 septembre au Nouveau Casino, à Paris. Puis nous traverserons  la France entre septembre et novembre.

Depuis la formation du groupe en 2008, vous avez joué dans les plus grands festivals internationaux : Mutek Mexico, Wilde Renate Berlin, etc. Quels sont plus beaux souvenirs de scène ?
Kadebostan : Il y en a tellement... Ah oui ! Lorsque nous avons été invités à jouer au Montreux Jazz Festival, en Suisse : nous présentions pour la première fois Walking with a ghost sur scène, et à la fin, le public a repris en cœur le thème pendant 10 minutes. C'était magique ! Et c'est devenu une tradition de la part de notre public, chanter cet hymne lors de nos concerts.

Musicalement, quel est votre rêve le plus fou ?
Amina : De ne plus en avoir !
Kadebostan : Que la Kadebostany ait un siège à l'ONU !

Quels sont vos projets ?
Kadebostan : Présenter notre album au monde entier ; nous partons faire un show à Istanbul la semaine prochaine.
Amina : Pour le reste, Kadebostany va vous surprendre !...

Interview réalisée le 5 juin par Cécile Duclos

Kadebostany, Pop collection, septembre 2013
Crédit photos : Yannick Maron & Arthur Lehmann, Supermafia Vj's

Retrouvez Kadebostany sur le web : sur leur site officiel, sur facebook et sur twitter.

Kadebostany sera en concert le 26 septembre au Nouveau Casino.




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