A l'occasion de la sortie imminente, en France, de son dernier album Dogs in spirit (sortie prévue le 23 janvier 2012), Anna Aaron était de passage à Paris. C'est là, au lendemain de son concert à la flèche d'or, que nous avons rencontrée la jeune chanteuse à la voix divine ou démente, au choix, pour une interview exclusive... et en français.
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A découvrir : en exclusivité, Anna Aaron en session live acoustique.
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Bonus : Le troisième épisode de "A Word By The Window", la présentation "maison" de l'album Dogs in Spirit par Anna Aaron :
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L'interview d'Anna Aaron commence... par Anna Aaron
« Aux Philippines, j'ai été confrontée à une extrême pauvreté, je pense que c'est la chose qui m'a le plus marquée. »
D'où vient votre nom de scène, « Anna Aaron » ?
C'est l'association de deux prénoms, l'un féminin, l'autre masculin.
Vous vivez à Bâle, où vous faites partie d'un cercle d'artistes. Pouvez-vous nous en parler ?
Ce cercle, c'est surtout ma famille, mon frère et ma sœur, des amis. On habite tous à Bâle et on a beaucoup de projets en commun, en musique mais aussi dans d'autres domaines artistiques : il y a des djs, des designers de mode, des peintres... C'est vraiment très varié.
Vous avez grandi en Angleterre, en Asie et en Nouvelle Zélande. Quels souvenirs gardez-vous de cette période de votre vie ?
Aux Philippines, j'ai été confrontée à une extrême pauvreté, on vivait dans les bidonvilles. Je pense que c'est la chose qui m'a le plus marquée. Sinon, je me souviens surtout d'un grand isolement. Ce n'était pas forcément négatif, mais dans la classe, j'étais toujours la nouvelle élève ; et à l'école, j'étais toujours la fille qui ne connaissait pas la langue. Lorsque l'on est rentré en Suisse, c'était pareil, parce que l'on déménageait beaucoup. Je changeais souvent d'établissement, et ça a continué comme ça pendant presque toute ma scolarité. J'ai toujours été celle qui était différente aux yeux des autres.
Votre apprentissage de la musique ?
J'ai commencé à prendre des cours de piano à l'âge de 12 ans. Des cours classiques, d'abord, très stricts et un peu carrés. Ensuite, j'ai pris des cours privés avec un professeur qui donne aussi des cours à l'école de jazz à Bâle. Il m'a beaucoup appris sur les harmonies, le rythme, et tout le reste. Et le chant ? Le chant ? C'est venu tout seul, je n'ai pas pris de cours (rires) [NDLR : incroyable... mais vrai !].
Comment l'aventure « Anna Aaron » a-t-elle commencé ?
À Bâle, j'ai un bon ami qui est chanteur, joue de nombreux instruments (batterie, guitare), compose ses propres morceaux et est également ingénieur du son. Il connaît vraiment plein de choses ! (rires) C'est avec lui que j'ai fait mon premier disque, chez lui et dans des locaux de répétition ; il y avait une grande marge d'improvisation, bien sûr. Au départ, c'était un projet entre amis.
Que s'est-il passé ensuite ?
J'ai commencé à jouer à Bâle, puis j'ai rencontré Two gentlemen. Ensuite, tout est allé très vite.
L'interview d'Anna Aaron se poursuit avec son dernier album, Dogs in Spirit
« Bénis soient les pauvres en esprit : parce que le royaume des cieux est à eux. »
Pouvez-vous nous parler du titre de l'album Dogs in Spirit ?
Tout est parti de cette phrase : « Bénis soient les pauvres en esprit » [NDLR : Évangile selon Saint Matthieu : « Bénis soient les pauvres en esprit : parce que le royaume des cieux est à eux. »]. En composant cet album, j'ai pris la mesure de ma faiblesse. J'avais une idée très précise des morceaux, de la musique, tout était parfait et complet dans ma tête, mais je savais que jamais je n'arriverais à retranscrire tout ça dans la réalité, à être totalement fidèle à la vision que j'avais. Je suis humaine, je travaille comme un être humain, je pense comme un être humain... Je ne peux pas être parfaite et mon travail ne sera jamais parfait. C'est une forme de « pauvreté ». Pour en revenir à cette phrase, « bénis soient les pauvres en esprit », ce qui très intéressant, c'est que ce sont les pauvres qui sont bénis. C'était un peu mon espoir ! Dans notre monde, c'est souvent le contraire, on valorise la force et la puissance. Quant aux chiens, ils sont symboles de pauvreté pour moi, peut-être parce que j'ai vécu aux Philippines où il y avait beaucoup de chiens errants.
Comment s'est déroulée la composition de l'album Dogs in Spirit ?
Je ne connais aucun artiste capable d'expliquer le processus de composition... C'est quelque chose qui arrive... Il y a des gens qui disent : « ça, c'est l'inspiration ». Moi, je n'y crois pas vraiment. A mon sens, le travail est au cœur de tout ; c'est toujours très rationnel, logique. Je ne crois pas vraiment à ce quelque chose de mystique autour de la composition.
Avez-vous composé la musique en même temps que le texte ?
Oui.
Sea Monsters est le premier single à sortir ; pouvez-vous nous en parler ?
Cette chanson est née d'un constat très simple : il arrive parfois que l'on aime quelqu'un mais qu'on lui fasse du mal, malgré tout, parce que dans notre tête, c'est le chaos...
Un mot à propos du clip de Sea Monsters ?
C'est Germinal Roaux, un photographe cinéaste de Lausanne, qui a fait et dirigé le clip. En ce moment, il tourne son premier long métrage à Paris. C'est également lui qui a fait les photos pour la pochette de l'album.
En images, le clip de Sea Monsters (dirigé par Germinal Roaux).
Pouvez-vous nous parler de la chanson Siren ?
Je travaille de temps à autre sur les différentes tonalités, j'essaie de trouver des liens entre elles ; ce n'est pas facile, c'est un peu un défi. Siren est née comme ça, d'un changement de tonalité.
The passion nous fait penser à un chant liturgique, à la passion du christ, à un requiem... Pouvez-vous nous parler de cette très belle chanson à capella ?
C'est rare, mais parfois il m'arrive d'avoir l'impression que je connais déjà un morceau avant de le composer. J'entends les voix et les paroles, je n'ai plus qu'à les écrire et à enregistrer l'ensemble. C'est ce qui m'est arrivé avec The passion. J'étais chez moi et le morceau est venu comme ça, tout seul, en entier ; je ne sais pas pourquoi, c'était un peu étrange (rires). En plus, les lignes de chant étaient assez compliquées et j'ai eu beau préparer les chœurs chez moi, lorsqu'il a fallu refaire l'enregistrement en studio avec les bons micros et tout le matériel, c'était un peu dur.
Avez-vous une (ou plusieurs) chanson(s) qui vous touche(nt) plus particulièrement sur cet album ?
Je pense que les morceaux les plus importants pour moi sont In the Devil's Camp, Elijah's Chant et Where are you David. Et peut-être aussi Fire over the forbidden Moutain.
Pourquoi ?
Je crois que ce que je veux vraiment faire se rapproche beaucoup de ces titres-là.
L'interview d'Anna Aaron se termine... toutes les bonnes choses ont une fin.
« Avec le live, on peut travailler avec la puissance de la musique, avec tout ce qui se passe autour, comme lors d'une performance artistique. »
Que vous ressentez-vous lorsque vous êtes sur scène ?
La scène, c'est à chaque fois différent. Parfois je suis intimidée, parfois c'est autre chose... J'aime bien avoir l'impression que mon public est « témoin » plus qu'il ne me regarde, qu'il est là pendant que quelque chose se passe.
On a l'impression que vous donnez énormément en live, que vous vivez vraiment la musique. Ce quelque chose qui passe entre vous et le public, quand vous êtes sur scène, est très fort...
Oui, et c'est ce qui est intéressant avec le live. On peut travailler avec la puissance de la musique, avec tout ce qui se passe autour, comme lors d'une performance artistique. On peut faire quelque chose d'éphémère parce que l'on pense que les actions inscrites dans le présent ont un impact sur le présent lui-même. Ça, j'y crois vraiment. Je pense que l'on peut changer des choses dans l'atmosphère avec le rythme, la musique, on peut l'influencer en quelque sorte, et je trouve ça passionnant.
Vos projets à court, moyen et long terme ?
Après la sortie du disque, en janvier, je pars en tournée en France avec le groupe. Pour l'instant, on joue encore un peu en Suisse et on continue à travailler sur les nouveaux morceaux. J'ai vraiment beaucoup beaucoup de morceaux (rires) !
Justement, le groupe, c'est récent ?
Émilie Zoé, qui chante et joue de la guitare, est avec nous depuis le mois de mai 2011. Quand elle est arrivée, cela faisait déjà un an que je jouais avec le batteur et le bassiste. Tous les trois, on trouvait qu'il manquait vraiment une autre personne, quelqu'un qui puisse faire les backing et la guitare. Émilie apporte énormément au groupe, on est passé à un niveau supérieur depuis qu'elle nous a rejoints.
Le mot de la fin ?
Je suis très contente de jouer en France – je suis très curieuse (rires) – !
Interview réalisée par Cécile Duclos le 24 novembre 2011
Anna Aaron, Dogs in Spirit, sortie nationale le 23 janvier 2012.
Crédit photos : Germinal Roaux
Retrouvez Anna Aaron sur le web : Site officiel
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Le nouvel album d'Anna Aaron : Dogs in spirit, sortie nationale le 23 janvier 2012. Téléchargeable dès aujourd'hui au format mp3. Voir tous les produits (CD, mp3, collectors...) autour d'Anna Aaron |
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Le premier album d'Anna Aaron : I'll Dry Your Tears Little Murderer, 2009, téléchargeable au format mp3. Voir tous les produits (CD, mp3, collectors...) autour d'Anna Aaron |
1 commentaires:
để luyện chế đan dược của mình, mà ngay cả Nhạc Thành cũng không dám khinh thường, vô thượng chân hỏa trong tay của hắn khống chế dược liệu trong Vạn Thú Lô, từ từ luyện ra những dược lực tinh thuần nhất.
Hiện tại luyện chế ngũ phẩm đan dược trung giai là tối đa của Nhạc Thành. Chờ sau khi hắn đạt tới tu vi Thai Tức Kỳ thì hắn có thể luyện chế đan dược ngũ phẩm dễ dàng giống như đan dược đồng tâm
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Linh khí nồng đậm xuất hiện ở trên trường, những người vây quanh bắt đầu nghị luận ồn ào, lẳng lặng chú ý những biến hóa ở trên đài.
“Ầm” một tiếng thật lớn vang lên, luyện dược sư ở vị trí thứ tám đã bị nổ lô, toàn thân đen kịt một mảng, xem ra bị thương cũng không nhẹ.
Hai canh giờ sau, hai tiếng đan dược vang lên, người thứ chín cùng với người thứ mười đã luyện chế thành công hai viên đan dược tam phẩm cao giai. Sau đó người ở vị trí thứ bảy cũng luyện chế một viên đan dược tam phẩm cao giai thành công.
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