mardi 10 janvier 2012

Selah Sue, la Diva du Ragga

Selah Sue, la Diva du Ragga Au printemps 2011, Selah Sue sortait son premier album, aujourd'hui disque de platine. Depuis, la jeune chanteuse auteure compositrice flamande de 22 ans ne cesse de faire parler d'elle. On loue sa voix en or d'écorchée vive, on s'enivre de sa musique aux influences si riches qu'il est impossible de  trouver son album chez le disquaire (ah si, en tête de gondole !), on s'extasie sur son talent, d'une évidence sidérante... A l'occasion de la sortie de son dernier single On the run (26 novembre 2011), réécoutons ensemble la première œuvre éponyme de Selah Sue, révélation incontestable de l'année 2011.

Pour ouvrir la boîte de Pandore, passez la souris ici...
Le saviez-vous ? Selah Sue a choisi d'étudier la psychologie à l'université pour mieux comprendre le mécanisme complexe des émotions humaines, ces émotions qui occupent à présent une place très importante dans sa vie d'artiste.

Selah Sue, l'étoile belge qui voulait être ballerine

C'est à Louvain que Selah Sue (Sanne Putseys de son vrai nom) voit le jour en 1989, dans une famille totalement étrangère au milieu de la musique. Petite, la jeune belge veut devenir danseuse de ballet : de 6 à 12 ans, elle fait tout pour réaliser son rêve d'enfant. Puis à 15 ans, tout bascule : sur une guitare acoustique, elle commence à composer ses premières chansons. Entre cours de guitare classique, entraînements maison et sessions MTV unplugged, elle perfectionne son jeu ; dompté, l'instrument à cordes ne la quittera plus.

Selah Sue
Tout ce qui la touche, la blesse, l'inquiète, la fait douter, Selah Sue le met désormais en musique, une façon pour elle d'organiser ses pensées, de vivre les événements, de canaliser ses émotions. Avec un implacable sens du rythme, elle pose sa voix grave et éraillée de chanteuse noire américaine sur les contre-temps de sa guitare sèche. Influencée par des artistes comme Lauryn Hill, Erykah Badu, M.I.A. ou encore Bob Marley, elle rehausse ses morceaux de couleurs funk, r’n’b, soul, reggae, hip-hop, rock, rap, drum’n’bass, raggamuffin, dubstep, électro... Entre autres ! Aujourd'hui, celle que rien ne prédisposait à révolutionner le monde de la musique et qui n'a même jamais pris un cours de chant, remercie le ciel pour son oreille musicale et son organe vocal. God bless Sue !

De la toile à la scène, le carton Selah Sue

Tout commence par un bar belge où Selah Sue, encore étudiante, se produit. C'est là que Milow, le chanteur d'Ayo Technology, la remarque. Conquis, il décide de la suivre. En parallèle, elle enregistre quelques maquettes dans des home-studios, chez des amis. Postées sur myspace, ces dernières font boule de neige : le nombre de fans explose, les professionnels de la musique la repère, la carrière de la jeune Selah Sue est lancée. Attention, après, tout va très vite ! 

Selah Sue en concert (2011)
A 17 ans, Selah Sue fait ses débuts en assurant des premières parties (Milow, Jamie Lidell...). A 19 ans, elle sort son premier EP, Black Part Love. A 20 ans, elle part à l'assaut des festivals belges et européens : North Sea Jazz Festival, Lowlands Festival (Pays-Bas), Festival Humo, Les Nuits Botaniques, TW Classic Werchter, Les Ardentes, Dour, Lokerse Feesten, Couleur Café, Pukkelpop, Paléo (Suisse), Les Eurockéennes de Belfort... A 21 ans, c'est la consécration : Selah Sue sort son deuxième EP, Raggamuffin, et part en tournée pour présenter son premier album qui verra le jour l'année suivante, en 2011. Ses concerts affichent complets ; elle joue en Belgique, en France, aux Pays-Bas ; Prince, Keziah Jones et Patrice lui demandent d'assurer leur première partie. En mars 2011, son premier album, Selah Sue, sort dans les bacs. Quelque mois plus tard, elle décroche le Prix Constantin.

Selah Sue : un premier album viscéral

En ouverture de l'album Selah Sue, This World : un tourne-disque crachote, souvenirs des vinyles jazzy de nos parents ; silence, on reprend notre souffle ; attaque conjuguée de la basse et de la batterie, les muscles se relâchent ; quelques notes de guitare jetées pêle-mêle sur une rythmique appuyée, et c'est parti : « I feel real danger, this world ain't simple, but I'm strong, I know how to get out » [NDLR en français : « Je sens un réel danger, ce monde n'est pas si simple, mais je suis forte, je sais comment m'en sortir »]. Ballade soul, cuivres qui s'élancent sur le refrain, la voix s'emporte : « Crazy World, Crazy World yeah ! ». 

Sans les images mais en musique, This World, de Selah Sue :



Notre coup de cœur de l'album ? Peace of mind, aux chœurs envoûtants, au rythme irrésistible, à la voix rocailleuse, animale, comme toujours, à se damner... Peace of mind bouleverse, entraîne, résonne au plus profond de soi. Écho d'une douleur ancestrale, d'une joie de vivre primitive. A écouter en boucle, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit.

Au North Sea Jazz Festival, Selah Sue interprète Peace of Mind (juillet 2011) : à écouter avec les yeux !


Raggamuffin, l'un des singles de l'album, est aussi l'une des premières compositions de la jeune prodige. En la sélectionnant pour son album, Selah Sue remercie les internautes qui l'ont écoutée, alors qu'elle était encore inconnue, plus d'un million de fois sur le web. Et pour cause ! La rythmique est époustouflante ; la voix, caressante et puissante, est remarquable ; la mélodie, d'une efficacité exemplaire ; on vous laisse écouter...

Le clip de Raggamuffin, de Selah Sue :



Avec une orchestration blues teintée de soul et de r’n’b, Please, chantée en duo avec le facétieux Cee-Lo Green, rappelle les bonne vieilles ballades d'Otis Redding, un zeste de trip hop en plus. Époustouflant.

Dans Crazy Vibes, la basse tient toujours la vedette, le timbre de la jeune femme, qui oscille entre Nina Simone et Aretha Franklin, se fait plus âpre que jamais, la batterie swingue dangereusement. Impossible de résister au groove saisissant qui traverse cette chanson comme la quasi totalité de l'album, des titres phare comme This World ou Raggamuffin, à Black Part Love ou Explanations. « But now I can't control myself from grooving » [NDLR en français : « Mais maintenant, je ne peux pas empêcher mon corps de bouger »] : nous non plus, so let's dance !

Le clip de Crazy Vibes, de Selah Sue :



Tracking liste de l'album Selah Sue, sorti le 7 mars 2011 :
1 - This World
2 - Peace Of Mind
3 - Raggamuffin
4 - Crazy Vibes
5 - Black Part Love
6 - Mommy
7 - Explanations
8 - Please
9 - Summertime 
10 - Crazy Sufferin 
11 - Fyah Fyah
12 - Just Because I Do

Auteur : Cécile Duclos

Retrouvez Selah Sue sur le web, sur son site officiel et sur myspace.
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Le premier album de Selah Sue :
Selah Sue, sortie le 7 mars 2011.
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