Underworld 4 : Nouvelle ère

Dans vos fantasmes les plus inavouables, vous abandonnez avec volupté votre gorge palpitante aux canines sanglantes d'un comte Dracula en redingote de velours ? Vous sentez, les nuits de pleine lune, les muscles d'un loup-garou saillir sous votre peau assoupie ? Que vous soyez touché de lycanite aigüe ou de vampirite congénitale, Underworld 4 : Nouvelle ère, le 4ème volet de la saga menée tambour battant par la divine Kate Beckinsale, saura à coup sûr charmer vos pupilles translucides... et en 3D, s'il vous plaît !

Pour ouvrir la boîte de Pandore, c'est ici...

Bonus : En images, le gros méchant Lycan :

Underworld 4 : Nouvelle ère, nouvel épisode

Résumer en trois mots le long métrage Underworld 4 : Nouvelle ère ? Rien de plus simple : « la guerre continue ». Humains contre Vampires. Vampires contre Lycans. Lycans contre Humains. On ne change pas une recette qui marche. Underworld, c'est la guerre avant tout. Mais pas n'importe quelle boucherie militaire. Une guerre racée, chorégraphiée, musclée, esthétique, spectaculaire. Sanguinolente aussi. Souvent à l'excès. Explosive. Souvent à l'excès aussi. Underworld 4 : Nouvelle ère est un film d'action, et pour ouvrir le bal des vampires en beauté, rien de tel qu'une petite purge. Une extermination massive – qui nous rappelle tant d'autres génocides, dans la vraie vie cette fois-ci !... – qui fait froid dans le dos...

La bande annonce d'Underworld 4 : Nouvelle ère en version originale sous-titrée :

Bon, quelques massacres, c'est sympa, mais ça ne nourrit pas son homme. D'autres friandises à se mettre sous la dent ? Bien entendu ! Côté casting ? Trois nouvelles bêtes hautes en couleurs : un méga-giga-top-max loup-garou qui ressemble comme deux gouttes d'eau à notre vieux pote King Kong (mais il ne faut pas le lui dire, il pourrait mal le prendre) ; un sublimissime Vampire mâle tombé du camion, qui répond au doux nom de David (Theo James, un habitué des rôles de beau gosse (si vous ne connaissez pas encore la série britannique Downtown Abbey, c'est l'occasion ou jamais !)); et une adolescente pas tout à fait comme les autres (mais chut, on n'en dira pas plus), Ève (India Eisley). Côté scénario ? Deux trois rebondissements. Côté effets spéciaux ? C'est tout ou rien (dans cette dernière catégorie : loups-garous de synthèse, ralentis à la Matrix, une petite visite des entrailles d'un Vampire comme dans L'Aventure intérieure...). Et... ? C'est à peu près tout.
Underworld 4 : Nouvelle ère – est-il besoin de le préciser ? – ne donne pas dans la psychologie des personnages (dans Underworld, on a passé l'âge de se poser des questions ; aucune commune mesure, donc, avec Entretien avec un vampire). Son créneau ? La violence animale. Avec un zeste de sex-appeal ; sans doute est-ce pour ça, d'ailleurs, que dent dure ou pas, on lui pardonne le reste...

Underworld 4 : Nouvelle ère, ça dégomme sec

Underworld 4 : Nouvelle ère étant avant tout une histoire de bain de sang, l'arsenal de nos amis les Vampires mérite le détour : pistolets et autres calibres plus ou moins gros (avec ou sans balles en argent), grenade, hache, cutter... Armes à feu, armes blanches, tout est bon pour trucider l'ennemi. Côté Lycans, on préfère les crocs. Une bonne morsure bien sentie, c'est efficace et ça nourrit son loup. Mais au fait, que diable font les voraces Vampires avec toutes ces armes ? N'ont-ils pas une réputation d'impitoyables prédateurs à entretenir ? Auraient-ils l'estomac dans les talons ? les canines émoussées ? Ils se nourrissent bien de temps en temps, certes, mais quelle tristesse quand on compare leurs repas bâclés, pris sur le pouce, aux dîners gourmets d'un Lestat ou à l'extase charnelle d'une Carmilla ! Les Vampires d'Underworld 4 : Nouvelle ère font la fine gueule, rechignent sur la boustifaille (de trop piètre qualité ?) et ne semblent éprouver aucun plaisir à planter leurs crocs dans la chair de leurs proies... Grandeur et décadence !

Underworld 4 : Nouvelle ère, âmes sensibles s'abstenir

Les têtes coupées, ce n'est pas votre tasse de thé (sauf sous la plume de Victor Hugo mais là, c'est pour la bonne cause). Les piqûres vous font tourner de l’œil alors une piquouse dans l’œil, justement, vous n'imaginez même pas. Le sourire du Joker (et de L'homme qui rit) vous file les jetons et votre pratique du cutter s'arrête à la découpe du papier peint (des cartons d'invitation, des faire-part et autres cochonneries). Si vous rêvez de bûcherons, ce n'est certainement pas pour leur hache (mais pour leur chemise à carreaux). Arracher le cou de votre pire ennemi à main nue ne vous a jamais effleuré l'esprit (mais vous retourne l'estomac à la seule lecture de ces lignes). Plonger votre main (pas désinfectée, on a le cœur bien accroché ou pas) dans les entrailles de votre meilleur ami pour ravigoter son cœur ne vous botte pas plus que ça (vos cours de secourisme se sont arrêtés à la trachéotomie). Les bûchers humains ne vous embrasent pas (Jeanne d'Arc vous a polytraumatisé et la foudre vous fait détaler comme un lapin). Underworld 4 : Nouvelle ère n'est a priori pas fait pour vous (si vous avez moins de 12 ans, on n'en parle même pas), sauf si votre amour des vampires et autres bestioles monstrueuses est plus fort que tout.

Underworld 4 : Nouvelle ère, entre laine et cuir

Si les Vampires d'Underworld 4 : Nouvelle ère ne font pas preuve d'une sensibilité à toute épreuve, en plus d'avoir renoncé à tout extra charnel, par chance, Selene (Kate Beckinsale) est toujours aussi affolante dans sa combinaison tout cuir ultra moulante, et David, le nouveau copain (pas « petit », ne rêvez pas) de la Belle, n'est pas mal de sa personne non plus (bon, d'accord, c'est une véritable bombe sexuelle). Le tout en 3D (pour entendre craquer le cuir, c'est essentiel), ça ne se refuse pas ! Entre les jetés de manteau de Selene, ses jolies quenottes et ses majestueuses acrobaties aériennes, et l'élégance naturelle du sublime David, aussi sexy en col relevé qu'en pull-over bleu des années 80, il y a de quoi nourrir un régiment ! Et comme ce n'est pas très charitable de vous mettre le sang à la bouche pour vous assoiffer aussi sec en vous serinant que non, il n'y a pas moyen, ces deux-là ne font rien d'autre qu'échanger de longs regards électriques, nous avons dégoté pour vous la scène X d'Underworld 4 : Nouvelle ère. Décodage immédiat.

Le beau David est étendu à même la pierre (mort, mais bon, on sait bien que les vampires ne meurent jamais), la tête langoureusement basculée en arrière. Autour de lui, une masse compacte de Vampires tout croc dehors (autant dire de voyeurs). Arrive alors la non moins belle Selene, que rien n'arrête. Elle s'agenouille devant lui, soulève son pull-over (le bleu, celui des années 80) et hop, enfonce sa main (euh, son bras ?) dans la chair du bel alangui. Elle farfouille un peu (quoi de plus normal ?), s'empare d'un organe (le cœur, comme c'est romantique !) et zou, le secoue un bon coup. Que se passe-t-il alors ? Le beau David pousse un profond soupir et dans un sursaut, revient à la vie.

Bien entendu, la même scène aurait été bien trop explicite en inversant les rôles (imaginez la main de David plongeant dans le corps de Selene, non non), et n'est-ce pas encore plus intéressant ainsi ? Alors là, on dit bravo aux scénaristes !

Underworld 4 : Nouvelle ère en 3D

Et la 3D dans tout ça ? Pour dévorer (des yeux, s'entend) Davidene (le couple David-Selene), c'est certain, la troisième dimension prend tout son sens. Mais le film Underworld 4 : Nouvelle ère est-il vraiment fait pour la 3D ? Les plans sont ultra-rapides ; les sous-titres sortent de l'écran quand les images restent désespérément plates (ou nettes au premier plan, flou à l'arrière). Quelques balles perdues et autres objets volants plus ou moins identifiés explosent bien sous notre nez, mais tellement rarement !... C'est toujours mieux que rien, bien sûr, mais là encore, ça ne crève pas l'écran.

La fiche du film Underworld 4 : Nouvelle ère, un film américain fantastique d'action et d'épouvante.

Titre original : Underworld : Awakening

Sortie en France : le 8 février 2012

Durée : 1h 28

Réalisation : Måns Mårlind, Björn Stein

Avertissement : interdit aux moins de 12 ans

Scénario : Len Wiseman, John Hlavin, J. Michael Straczynski et Allison Burnett, d'après une histoire de Len Wiseman

Acteurs : Kate Beckinsale (Selene), India Eisley (Ève), Theo James (David), Charles Dance (Thomas), Michael Ealy (détective Sebastian), Stephen Rea (Dr Jacob Lane), Kris Holden-Ried (Quint), Sandrine Holt (Lida), Ron Wear (Jack Fletcher), Marvin Duerkholz (Lestroy), Jacob Blair (officier Kolb)
Site officiel de la saga Underworld

Auteur : Cécile Duclos

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La trilogie Underworld en DVD : Underworld - Trilogie, avec Kate Beckinsale et Scott Speedman, de Len Wiseman, octobre 2009. Voir tous les produits (DVD, livres, CD, mp3, collectors...) autour d'Underworld

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