Marshmallow en interview : bientôt l'album !

En attendant la sortie de leur album au printemps prochain, nous sommes allés à la rencontre des quatre garçons du groupe Marshmallow : Pierre, batteur et choriste ; Fred, chanteur guitariste ; Julien, bassiste ; et Fabien, guitariste et choriste. Enthousiastes, passionnés, les quatre amis nous parlent de leur EP Marshmallow et de la sortie imminente de leur disque, de Téléphone, des Fab four et de musique psychédélique, de la Corrèze et de palmiers, de nuits blanches et d'avions, de belles rencontres, de Batman et de bonne humeur... En 2012, place à la Marshmallowmania !

A écouter : Marshmallow en session acoustique.

Pour ouvrir la boîte de Pandore, passez la souris ici...

Bonus : Quand on demande au groupe Marshmallow, en interview, leurs sources d'inspiration, Fred répond :

C'est difficile de répondre à cette question, j'ai moi-même beaucoup de mal à savoir d'où ça vient – alors que j'écris les textes ! –... A la base, j'ai toujours l'impression que la musique et la mélodie renferment un sens intrinsèque. J'essaie donc de le décrypter, de deviner de quoi ça parle. Et lorsque j'ai la sensation que telle mélodie décrit tel sentiment, j'écris les paroles en fonction. C'est donc très varié : parfois, c'est introspectif ; parfois, tout part d'un détail, de quelque chose que j'ai vu dans la rue... Il n'y a pas de recette !

Marshmallow, en interview, parle de petites annonces...

« Les Beatles, c'est le groupe anglais par excellence ! »

Comment vous-êtes vous rencontrés ?

Fred : Tous les trois [NDLR : Fred, Fabien et Julien], on est des amis d'enfance. On vient du fin fond de la Corrèze, d'Égletons très exactement, entre Tulle et Ussel. Pour nos études, on est allé à Clermont-Ferrand et c'est là-bas que l'on a rencontré Pierre – par petite annonce interposée ! – qui lui, vient de Vichy. On cherchait un batteur, et c'est avec son arrivée – il y a quatre ans environ – que notre groupe est vraiment devenu sérieux.

Quelles sont vos influences musicales ?

Fred : Notre principale influence – j'ai l'impression, en tout cas ! –, c'est les Beatles. Et au-delà de leur musique, c'est leur présence sur scène, le fait qu'ils étaient quatre... Les Beatles, c'est le groupe anglais par excellence ! C'est eux qui nous ont donné envie de monter un groupe. Et même si nos paroles sont en français, on est très influencé par la musique anglo-saxonne. Pour ma part, je réponds donc « les Beatles ».

Pierre : Les Beatles.

Julien : Les Beatles.

Fabien : Les Beatles, aussi. En français, si j'avais une référence, ce serait Gainsbourg. Mais je pense que c'est un peu la même pour tout le monde (rires) !...

D'où vient votre nom de scène, Marshmallow [NDLR : guimauve, en français] ?

Fred : C'est une bonne question (rires) ! La vérité – parce qu'au départ, on s'est dit « est-ce qu'on invente une histoire ? » – c'est qu'il y a quelques années, on s'appelait Revolver, comme l'album des Beatles. Ce nom nous convenait très bien, mais lorsque l'on a sorti notre premier album, au moment de le déposer, on s'est aperçu qu'il était déjà pris. On a donc dû changer de nom dans l'urgence, et comme l'une de nos chansons s'appelait Marshmallow Tree – en référence à un autre morceau des Beatles –, on a choisi Marshmallow. A l'époque, on essayait de faire de la musique un peu psychédélique. Avec Marshmallow, on avait donc ce côté légèrement mou, et ça nous a semblé être un bon nom de groupe. Par la suite, on a appris que Revolver n'était pas du tout déposé, puisque le groupe Revolver que vous connaissez sans doute a pu s'en servir sans aucun problème... Voilà pour la petite histoire (rires) !

En 2003, vous avez donc sorti un premier album, Marshmallow. Entre 2003 et 2012...

Fred : …que s'est-il passé (rires) ? On a fait pas mal de concerts. Au départ, quand on a enregistré notre premier album auto-produit, on ne savait pas du tout ce qu'on allait faire. C'est avec les années, les concerts, que ça s'est précisé. Les dates se sont multipliées ; peu à peu, on a arrêté toutes les activités que l'on avait à côté pour se consacrer à la musique, et avec l'arrivée de Pierre, dont on parlait tout à l'heure, tout a vraiment commencé. Et puis il a fallu constituer un répertoire, écrire des chansons. Et on n'avait pas vraiment d'exemples de groupes qui comme nous, chantent en français de la musique anglo-saxonne. Il y a bien Téléphone, et des groupes comme Noir Désir, mais c'est plus du rock français que de la musique anglo-saxonne. Pendant plusieurs années, on a donc exploré de nombreuses voies musicales tout en apprenant à chanter en français sur des mélodies à l'anglaise. Et ça a demandé beaucoup de travail (rires) ! En parallèle, on cherchait un producteur, ce qui n'est jamais simple. Mais maintenant, ça y est, on sort un album bientôt, on a pu réunir toutes nos meilleurs chansons, et on est bien content !

Marshmallow en interview : l'EP Marshmallow est dans les bacs !

« On crée une alliance entre la musique et les mots, c'est un climat plus qu'un message qui passe. »

Un EP vient de sortir (en digital le 30 janvier ; sortie physique prévue le 20 février) ; pouvez-vous nous parler des 4 titres présents sur ce disque ?

Fred : La réalité est une reprise d'une ancienne chanson d'Amadou et Mariam. Pour la petite histoire, on avait cette idée qui nous trottait dans la tête, faire une reprise. On trouvait ça amusant, à partir d'une chanson existante, de faire quelque chose de totalement différent, à laquelle on ne s'attend pas. Avec les gens qui travaillent avec nous, on cherchait la chanson idéale lorsqu'un jour, notre éditeur nous a dit : « j'ai pensé à La réalité d'Amadou et Mariam ! ». Nous, on s'est dit « ah bon ? » (rires). Puis on a écouté le morceau, on s'est amusé à le jouer et là, bizarrement, on se l'est vraiment approprié ; il sonnait comme un titre de Marshmallow. Alors on l'a gardé !

Pour entrer dans la 3ème dimension, une paire de lunettes anaglyphes rouge / cyan suffit (n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Et les autres morceaux ?

Fred : Les trois autres chansons sont à nous. Elles seront également présentes sur l'album, mais dans une version différente – l'EP Marshmallow a été enregistré en une journée, dans un studio parisien –. Des palmiers sur ton uniforme et Bloody Mary à la Paille font partie d'un même groupe de chansons, au sein de notre album. Dans ce groupe, on retrouve les deux protagonistes principaux, un mec et une fille. On ne sait pas grand chose d'eux mais ils fuient la police, voyagent, prennent l'avion, et il y a des palmiers partout... C'est très cinématographique. On essaie toujours de donner une image plutôt qu'un sens immédiat à nos textes. On crée une alliance entre la musique et les mots, c'est un climat plus qu'un message qui passe.

Dans A l'heure d'été, il est question de nuit blanche après une bonne vieille cuite, de déambulations matinales, dans la rue, quand on ne se sent pas très bien et qu'on ne s'est pas couché. Quant au refrain, qui fait « pa pa pa pa pa pa pa pa pa », c'est une autre histoire (rires) !... On a des copains de collège et de lycée qui maintenant sont ingénieurs, profs, etc. Et nous, quand on regarde en arrière et qu'on se demande ce qu'on a fait pendant toutes ces années, on s'aperçoit qu'on a fait : « pa pa pa pa pa pa pa pa pa » ! Voilà, on n'a pas été très sérieux par rapport à ce qu'attendaient nos parents... On est un peu désinvolte (rires) !

Marshmallow en interview : l'album arrivera avec le printemps

« Aujourd'hui, l'album est presque terminé,
les enregistrements sont faits. »

Vous terminez actuellement un album qui verra le jour au printemps 2012. Pouvez-vous nous en parler ?

Fred : On jouait un soir à Paris quand Yarol Poupaud – ancien guitariste de FFF – est venu nous voir. Il nous a dit : « Les mecs, j'adore ce que vous faites ! Venez au studio et ensemble, on va trouver un moyen de faire parler de vous ». On a enregistré deux titres avec lui et Fred Gimenez. Puis on a fait une tournée dans les parcs, avec l'EP Marshmallow et les deux nouveaux morceaux. Les gens se sont de plus en plus intéressés à nous, et du coup, un producteur est arrivé. Aujourd'hui, l'album est presque terminé, les enregistrements sont faits. Ça s'est donc passé comme ça, sur une rencontre.

Comment s'est déroulée la composition de cet album ?

Fred : On compose nos chansons ensemble. Fabien et moi, on amène souvent quelques mélodies au départ, mais bon, ça reste à l'état de chantier. Quand on travaille tous les quatre sur un morceau, alors là, les cerveaux se mettent en branle et ça y va (rires) ! C'est tout un micmac et au final, les chansons qui sortent – une fois qu'on est tous repassé dessus ! –, n'ont absolument rien à voir avec ce que l'on avait pu amener à la base. A une ou deux exceptions près, on a donc tout fait à quatre.

Quel sera le premier single à sortir ?

Fred : Pour l'instant, A l'heure d'été semble bien parti, même si, au final, ce sont les diffuseurs qui, sur nos conseils et suivant leurs préférences, font d'un titre un single. Aujourd'hui, il est trop tôt pour savoir ; La réalité, par exemple, a attiré l'oreille de certaines personnes. 

Vous avez plus de 300 dates à votre actif, dont des premières parties pour les BB Brunes : une tournée est-elle prévue pour la sortie de votre nouvel album ?

Fred : Là aussi, c'est un peu tôt (rires) ! Mais c'est la suite logique, bien sûr. Un album sans tournée, c'est un peu bête. En ce moment, on est en pourparlers avec des tourneurs, on essaie de finaliser tout ça. On a fait beaucoup de concerts ces derniers mois, à Paris notamment, et on continue. Ce soir, par exemple, on joue au Lautrec, et le 15 février aussi.

Concert de Marshmallow au Lautrec, Paris, le 15 février 2012.

Marshmallow, en interview, la bonne humeur avant tout

« Ca fait toujours bizarre de monter sur scène, même si on commence à avoir l'habitude maintenant ! »

Sur scène, qu'est-ce qui vous transporte le plus ?

Fred : Une salle bien pleine (rires) ! Quand le vin coule à flots, aussi (rires) ! Une bonne soirée, ça ne tient pas à grand-chose souvent. Et lorsque tout se déroule bien, et que la soirée passe en un clin d’œil, c'est super ! Mais ça fait toujours bizarre de monter sur scène, même si on commence à avoir l'habitude maintenant (rires) ! 

Dans la société actuelle, qu'est-ce qui vous révolte le plus ?

Fred : Quand on est arrivé toute à l'heure, il y avait un mec qui dormait par terre en bas de l'immeuble. Dans la rue, il y a 10 minutes à peine, et il faisait -10 degrés. On ne savait pas si il dormait ou s'il était mort. Ce genre de choses, c'est révoltant, oui. Et les promesses qui ne sont tenues aussi. Plus personne ne devait dormir dans la rue en 2012, c'est ce qui avait été annoncé en 2007. Bon, il se trouve qu'on en a vu un, il y a quelques minutes, et c'est vraiment horrible...

Dans la société actuelle, qu'est-ce qui vous plaît le plus ?

Julien : La crise du disque (rires) ? 

Fred : Internet, c'est quand même sympa ! Et j'imagine que si l'on était resté en Corrèze, ça aurait été essentiel pour avoir accès à tout.

Dans Bloody Mary à la Paille, « l'appareil va s'écraser ». Il vous reste une heure à vivre, que faites-vous ?

Fred : Une heure à vivre ?... Je la passerais avec les gens que j'aime, et puis j'irais pleurer, mais 5 minutes, pas plus (rires).

Fabien : Moi, je voudrais rester avec vous !

Pierre : Moi, je ferais tout ce qu'il est interdit de faire ! 

Julien : J'écouterais Abbey Road, des Beatles, et Le Chant du cygne...

Fred : Quelle horreur (rires) ! Moi, All you need is love [NDLR : des Beatles] !

Demain, vous vous réveillez en superhéros. Quel est votre pouvoir ?

Fred : Ah ! Alors ça, ça me plaît bien (rires) !

Pierre : Batman. C'est le seul superhéros à ne pas avoir de pouvoir.

Fred : Ce n'est que de la technologie, ça te plaît (rires) ! Moi, j'aimerais bien voler. Être invisible aussi, de temps en temps, ça me plairait bien... Et voir à travers les vêtements (rires) !

Un message pour terminer ?

Fred : Soyons de bonne humeur (rires) !

Interview réalisée le jeudi 2 février 2012 par Cécile Duclos

Marshmallow, EP Marshmallow, 30 janvier (sortie digitale), 20 février (sortie physique)

Album prévu au printemps 2012.

Retrouvez Marshmallow sur le web : sur myspace, sur facebook.

Marshmallow sera en concert :

Le 2 mars au Lautrec Café – Paris

Le 15 mars au Lautrec Café – Paris

Mon espace conso
L'EP de Marshmallow (téléchargement MP3) : Marshmallow, EP 4 titres, RJ Production, 30 janvier 2012. Voir tous les produits (CD, mp3, collectors...) autour de Marshmallow

3D,Interview,Marshmallow,Musique