Syrano, Les Cités d'émeraude

Le dernier dernier album de Syrano Les cités d’émeraude, petit bijou musical 2012, est une invitation au voyage, à la découverte de nouvelles cultures et traditions musicales. A la richesse artistique de l’album, s’ajoute une dimension humaine et philosophique qui nous interpelle sur le sens de la vie et de ce que nous en faisons.

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Suite à la crise politique éclatée en 2009, Madagascar est devenu l'un des trois pays les plus pauvres au monde. 900 000 enfants sont déscolarisés et 56 % de la population vit sous le seuil de pauvreté extrême.

Un concert que devait faire Syrano avec les élèves de l'alliance française de Wuhan, en Chine, a été censuré et annulé par la direction de la culture de Hubei. En réaction, Syrano a proposé à la chorale d’interpréter l’un des titres de l’album Musiques de chambre, Les orgues de barbarie. Cette version est incluse en bonus dans le dernier EP de Syrano, Maxi humanitaire – dernière escale.

Le joueur d'erhu, Guo Gan, est le fils de Guo Junming, le meilleur joueur au monde d'erhu. Il a interprété en 2007 à l’UNESCO de Paris le concerto de Bach pour deux violons accompagné du chef d’orchestre Richard Boudarham et de l’orchestre philharmonique de Prague au grand concert Melody for peace.

Syrano, Les Cités d'émeraude : l’histoire d’un voyage

Animé du besoin de se confronter à d’autres cultures, d’autres lieux et désireux de faire de nouvelles expériences musicales, Syrano sillonne le monde durant deux ans, des textes plein la besace. A la recherche de nouvelles mélodies, il parcourt ainsi des pays aussi bigarrés que le Brésil et la Tunisie, en passant par l’Arménie, l’Italie, l’Allemagne, les USA, la Chine et Madagascar. Il en ressort l’histoire d’un voyage, Les cités d’émeraude, un album magnifique et précieux, doté de multiples facettes parées des sonorités des pays visités, où le hip-hop fait place à la world music. Les chansons de l’album évoquent ainsi un lieu, une ambiance ou encore racontent des rencontres improbables avec l’habituelle poésie et justesse de Syrano.

L’album, riche en orchestrations, est rythmé par des instruments exotiques aux noms à eux seuls évocateurs de voyage tels que le valiha, le duduk, l'erhu, l'oud, auxquels s’ajoutent les sonorités plus occidentales de la mandoline, du saxophone, de la clarinette ou de la guitare. De nombreux artistes sont invités, dont le chanteur et ami de Syrano : Simon Mimoum de Debout sur le Zinc (Qui), Guo Gan, virtuose du erhu (Without a frame), les rappeurs Mister Mustapha & Wistar (Mozika) et Georges Brassens accompagné de sa petite ritournelle (Le prix des choses).

Pour écouter Le prix des choses, extrait du dernier album de Syrano, Les Cités d'émeraude, c'est ici :

Ce quatrième album est accompagné d’un livre, Les cités d'émeraude, réflexions d'un artiste en voyage, dans lequel Syrano témoigne des différentes expériences vécues et émotions ressenties durant ce périple. Une sorte de carnet de route qui complète par écrit ce que raconte l’album en chanson.

Extrait choisi du livre de Syrano, Les cités d'émeraude, réflexions d'un artiste en voyage :

Un autre jour, l'électricité instable du quartier s'est coupée pendant que nous enregistrions le morceau avec Tr'omby. Les garçons se sont précipités dans la rue et un attroupement s'est formé en deux minutes autour d'un pâté de maisons. Un incendie s'était déclaré. Seulement, toutes les maisons sont faites de bois et de briques, et entourées d'herbes sèches et d'arbres. Le feu a pris rapidement et trois maisons se consumaient lorsque nous sommes arrivés sur les lieux. Les voisins formaient déjà une chaîne qui apportait des seaux d'eau (qu'il fallait amener des puits alentour) pour tenter d'éteindre les flammes. Rien n'y faisait. Rapidement, une femme se retrouvait piégée par le feu au premier étage d'une maison. Hadj avait déjà fait le nécessaire, elle avait appelé les secours. Le temps qu'ils arrivent, elle m'expliqua qu'il n'y avait pas de pompiers à Antsirabe et qu'il avait fallu appeler le service privé anti-incendie d'une usine textile de la région. Une heure plus tard, après avoir payé l'usine et rempli les formulaires innombrables pour les assurances, un camion-citerne minuscule et trois soldats du feu débarquaient nonchalamment dans Tsarasaotra. Les habitants se sont emparés des tuyaux et ont éteint le feu eux-mêmes. La femme coincée dans sa bicoque a été secourue de justesse, car on a pu casser le sol de l'étage où elle s'était réfugiée. Elle s'en est sortie avec des brûlures superficielles, en particulier au cuir chevelu, et a été menée à l'hôpital... En pousse-pousse.

Syrano, Les Cités d'émeraude : l’histoire d’une rencontre

Syrano et SPV Felana, c’est l’histoire d’une rencontre qui commence en mars 2010, lorsqu'à la demande de l'association Voisins d’Ailleurs, Syrano participe à un concert caritatif au bénéfice de causes humanitaires à Madagascar. Il profite du voyage pour prendre contact avec l’association bénéficiaire des dons récoltés lors des concerts, SPV Felana, située à Antsirabe au centre de Madagascar.

L’association SPV Felana assure le reboisement de Madagascar afin de lutter contre la déforestation, fait de la prévention VIH auprès des prostituées, propose des activités sportives et culturelles et assure l’éducation des enfants déscolarisés. Des cours sont dispensés pour les plus jeunes ; pour les adolescents, un centre de formation est proposé, dont l’objectif est l’aide à l’insertion professionnelle et dans lequel sont enseignés des cours d’informatique, d’agriculture, de cuisine…

Dans l’association, Syrano fait la connaissance du groupe Tr'omby et du rappeur Ma avec lesquels s’instaure une complicité artistique immédiate. Ensemble, ils enregistrent plusieurs morceaux, dont le titre très émouvant qui a donné son nom au dernier album de Syrano, Les cités d’émeraude, bilan en patchwork de son voyage.

En images, le clip de la chanson de Syrano Les cités d’émeraude :

L’investissement des bénévoles, les projets et activités menés par l’association SPV Felana, influencent Syrano dans l’orientation qu’il donne à son engagement humanitaire. Il devient parrain de l’association et lui verse une partie des bénéfices des ventes sur l’ensemble de ses albums, livres et tee-shirts brodés à la main par une coopérative de brodeuses malgaches. 1€ supplémentaire est versé par livre et disque vendus de l’album Les cités d’émeraude. Syrano participe aussi au reboisement de Madagascar en compensation au bilan carbone de sa tournée qu’il a voulue « verte » émeraude.

En septembre 2012, Syrano donne un élan supplémentaire à son engagement et sort un complément à l’album Les cités d’émeraude, l’EP Maxi-humanitaire – dernière escale. L’intégralité des bénéfices des ventes de cet EP est reversée à l’association SPV Felana. Ces dons permettront le financement de leur école et la mise en place d’une ferme pédagogique avec poules et potagers afin de rendre autonome la cantine de l’association. Afin de réduire les coûts de production, cet EP est proposé en téléchargement à cette adresse.

Le premier titre Les enfants de Tournaï donne le ton de l’album en nous invitant à nous recentrer sur l’essentiel et à vibrer au rythme de nos émotions.

Pour écouter Les enfants de Tournaï, extrait du dernier EP de Syrano Maxi-humanitaire – dernière escale, c'est ici :

Syrano nous livre là plus qu’un album, un témoignage de tolérance, d’engagement et de partage. Se procurer cet album, permet non seulement de s’enrichir d’un album-livre artistiquement abouti, mais aussi d’accomplir un acte engagé en soutenant l’association SPV Felana dans la réalisation de ses projets.

Auteur : Magalie Puente

Syrano, Les cités d’émeraude, 26 mars 2012
Copyright photos : Syrano

Retrouvez Syrano sur le web : sur son site officiel, sur twitter, sur facebook et sur le blog de ses voyages pour son album Les cités d'émeraude.

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Le dernier album de Syrano : Les cités d’émeraude, Syrano, Les Doigts Dans l'Zen, mars 2012. Voir tous les produits (CD, mp3, collectors...) autour de Syrano

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