Sabbats, balai volant, baguette magique, solstices et équinoxes, pleine lune, potions et envoûtements, philtres et voyance, décoctions et pactes diaboliques... Les sorcières, ces créatures humaines aux pouvoirs surnaturels qui font autant partie du folklore que de l'histoire, ont toujours fasciné enfants comme adultes, hommes comme femmes...Amours saphiques et féeriques rend hommage au charme enchanteur de ces femmes farouchement libres qui s'enduisaient le corps d'un mystérieux onguent avant d'enfourcher leur balai volant :
« Ôtant le couvercle de l'une d'elles et en retirant l'onguent, [Pamphile] se frotta pendant un temps considérable avec les mains, se couvrant de cette huile de la pointe des pieds jusqu'aux cheveux. » (Apulée, l'Âne d'or).
Amours saphiques et féeriques
Que ne t'ai-je charmée sorcière au derme d'ambre
Je serais ton démon du solstice d'été
Et je mordrais ton rire ivre de ta gaieté
Comme un bourdon sa fleur dont la tige se cambre
Dérisoire est sur toi mon pouvoir en décembre
Où s'enroue un écho de la magie de mai
Dive est l'enchantement de mon cœur à jamais
Capturé - dût ta baguette le réduire en cendres
Charmeuse de nuits j'aimerai longtemps encore
L'albe et moite nuance de ton sein si doux
Qu'un rai oblique de la lune décolore
Tel qu'affrété jadis à Bordeaux ou Cahors
Mon rêve est ce vaisseau dont tu ornes la proue
Qui t'emmène ma fée toutes voiles dehors
Auteur : Eva Cordel
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire