jeudi 22 mars 2012

Skip The Use : la claque Can be late

Can be lateSkip The Use, vous ne connaissez pas ? Alors préparez-vous à vous prendre LA claque du siècle, le genre de taloche bien sentie qui vous réveillerait vite fait bien fait la dernière des feignasses. Nous, on se l'est prise en pleine face en lézardant gentiment devant Taratata, et trois semaines plus tard, on ne s'en est toujours pas remis. Et pour cause ! Dans la plus pure tradition du punk-rock, Skip The Use ne connaît ni répit ni demi-mesure : ça vous secoue de la tête (droite, gauche, en mode rotation, avec option balançoire) aux pieds (du triple saut au grand écart) pour vous flanquer sur le carreau, exsangue, avec le smile pas franchement ragoûtant d'un nourrisson fraîchement biberonné. Et comble de l'indécence, ça fait un bien fou ! Une bonne décharge d'adrénaline, surtout en période de disette, c'est quand même le pied (vous savez, celui qui bat le rythme, glisse, trépigne, s'envole, s'écrase, tape... bref) ! Et il faut dire qu'avec Mat Bastard au micro, pour dépoter, ça dépote sec. Lorsque le beau diable (ultra charismatique, c'est dit) ne bondit pas comme un damné dans les flammes de l'Enfer, il vous décoche des sourires à embraser la plus longue des nuits norvégiennes. Le bonne nouvelle ? Avec Can be late, album survolté s'il en est, le groupe s'apprête à révolutionner la scène rock française. Quand en plus, cerise sur le gâteau (et on ne parle pas de Mat, hein), chaque titre est meilleur que le précédent (et le suivant), que demande le peuple ? Ah oui, un président qui ressemble à quelque chose... Mat ?

Pour ouvrir la boîte de Pandore, c'est ici...
Bonus : En images, la prestation de Skip The Use aux Victoires de la musique 2012 (plus de 40 fans sont montés sur scène... en plus de la chorale d'enfants !) avec Ghost, le nouveau single extrait de l'album Can be late :


Avant Can be late : Skip The Use, la naissance des monstres sacrés

Pour la petite histoire, c'est en 2008 que Skip The Use voit le jour à Lille (si, si). Un jour pas tout à fait comme les autres, les membres du groupe punk Carving (Mat Bastard (chant), Yann Stefani (guitare), Jay Gimenez (basse), Lio Raepsaet (claviers) et Manamax Catteloin (batterie)) font une découverte sidérante : leur musique est de plus en plus... rock (pop ?). Panique à bord : les cinq papas s'interrogent, vont-ils garder le bébé ? La réponse est oui. Pas question d'abandonner un lardon en chemin. On a déjà un bâtard dans le groupe (le chanteur a choisi Mat Bastard [NDLR : Bâtard] comme nom de scène), alors un de plus ou de moins... D'ailleurs, il faut lui trouver un nom à lui aussi, l'habituelle corvée du baptême. Et puis un nom, au final, ça sert à quoi ? Allez hop, on l'appellera Skip The Use [NDLR : « Oublie à quoi ça sert »]. L'esprit punk, c'est aussi ça ; au-delà des apparences, il y a l'essence. Et ici, Dieu sait combien l'essence est précieuse !
Mais revenons à nos Lillois qui, non contents d'être originaires de Picardie, chantent en anglais (eh oui, les saxons sont passés par là-bas !). L'aventure Skip The Use lancée, la machine s'emballe. En France, à l'étranger, leurs concerts, épiques, électrisent les foules : Mat est une véritable bête de scène (avec en plus, un corps de rêve !), et leur musique, ultra baraque, du rock coincé entre punk, fusion et metal, avec des embardées electro-disco-pop, dynamite la scène. Les premières parties s'enchaînent (attention, c'est du lourd !) avec Trust, Rage Against the Machine, ou encore Bob Dylan. Dans la foulée, ils sortent en octobre 2009 un premier album éponyme, Skip the Use. Et hop, ils repartent sillonner les routes de France et de Navarre avant de s'envoler pour le Canada, l'Allemagne, la Hongrie, la Lettonie, la Belgique... Au passage, ils mettent le feu à quelques grosses pointures festivalières comme le Main Square Festival, les Solidays et le Printemps de Bourges. C'est là qu'un homme de main de Polydor (un directeur artistique, plus exactement) les repère : nouveau virage, direction le grand public. En 2011, Skip The Use sort Sound from the Shadow, un EP qui les propulse sur le devant de la scène : à la télé, à la radio, sur le web... En janvier 2012, un mois à peine avant la sortie de leur deuxième album Can be late, Skip The Use est nominé aux Victoires de la musique dans la catégorie « Groupe ou artiste révélation scène de l'année ».

Skip The Use

Le nouvel album de Skip The Use, Can be late

Enregistré à Bruxelles au studio ICP avec Manu Guiot, l'ingénieur son de l'émission musicale One Shot Not, et Tim Goldsworthy (qui a travaillé avec LCD Soundsystem, The Rapture, Massive Attack) au mixage, Can Be Late, le dernier album de Skip The Use sorti le 6 février 2012, est disponible en deux versions : l'édition classique (de 14 titres) et l'édition limitée, accompagnée d'un CD bonus de 8 titres enregistrés en live.

En images, le teaser du nouvel abum de Skip The Use, Can Be Late :


Skip The Use, Can be late : de People In the Shadow à Ghost

Avec une intro métalleuse à la Megadeth, People In the Shadow ouvre l'album sur un chœur fantomatique des plus tripants. Quant au refrain endiablé, impossible d'y résister : « I wan't to know why god is a liar » [NDLR : je veux savoir pourquoi Dieu est un menteur »]. Après Can Be Late, le titre qui a donné son nom à l'album, l'atypique Ghost (une chorale d'enfants s'invite sur le refrain) distille une electro-pop ultra entraînante à rendre jaloux Mika. Le nouveau single de Skip The Use est aussi notre premier coup de cœur : attention, gros tube à l'horizon !

En images, le clip de Ghost extrait de l'album Can be late de Skip The Use :


Skip The Use, Can be late : d'Antislavery à Give Me Your Life

Antislavery démarre en mode disco, avant de passer la vitesse rock, tandis que The Face joue la carte techno-punk : ça déménage, ça pulse, ça décolle. The Face est notre deuxième coup de cœur. De la musique qui bouge, encore et toujours, avec le titre suivant : Do It Again. Et un come back réussi pour la chorale d'enfants qui flirte, sur ce morceau détonnant, avec une basse qui slape à s'en décrocher les pouces. Même rythme frénétique rehaussé de sifflements et de sons électroniques pour Pil, notre troisième coup de cœur, une chanson explosive qui donne une furieuse envie de partir en guerre en cette veille de présidentielles (« we're gonna fight, fight for the livin' » [NDLR : nous allons nous battre, nous battre pour vivre »].
Avec Fallin', on se laisse définitivement emporter par la magie bouillonnante de Skip The Use, qui assène sans plus tarder son irrésistible Give Me Your Life. Premier single, nouveau coup de cœur (notre quatrième, déjà ?). « I don't believe in Jesus Christ, I'm the king of the world » [NDLR : je ne crois pas en Jésus Christ, je suis le roi du monde] : si seulement, Mat !...

En images, le clip de Give Me Your Life extrait de l'album Can be late de Skip The Use :


Skip The Use, Can be late : de Darkness Paradise à Bastard Song

Et un nouveau coup de cœur, un ! Avec son micro qui grésille, son couplet épuré et son refrain volcanique, Darkness Paradise fait l'effet d'un Bloody Mary à jeun : tout devient possible, au fond, tout est simple (« I've got nothing to offer, (..) you know, I just wanna be with you » [NDLR : je n'ai rien à offrir, (…) tu sais, je veux juste être avec toi]). Désespoir palpable, énergie bouleversante, Enemy (notre sixième, et dernier coup de cœur !) chavire : du punk-rock dans sa veine la plus fragile, à l'écorché vif : « no, I'm not your ennemy (…), suffering is just a tragedy, we all are sinners, it's killing me ! » [NDLR : non, je ne suis pas ton ennemi (…), souffrir est juste une tragédie, nous sommes tous des pécheurs, ça me tue !]. Plus léger, entre pop et rock, Cup of Coffee précède Mirror, un titre plus punk doté d'une puissante nappe electro, véritable pousse au crime dans une fosse à pogo ! Et pour terminer, la chanson de Mat, Bastard Song, un morceau qui cogne dur (et que ça saute, on continue à pogoter !) avec en ouverture, une phrase devenue mythique : « I love rock 'n' roll » [NDLR : j'aime le rock 'n' roll].
Avec Can be late, un disque truffé de tubes potentiels, autant vous dire que la première injection a toutes les chances d'être fatale. Mais rassurez-vous, Skip The Use est une drogue longue durée qui, à ce jour, est parfaitement légale, alors profitons-en !

Auteur : Cécile Duclos

Skip The Use, Can be late, 6 février 2012
Skip The Use sera en concert à Paris au Bataclan le 22 mars 2012, et dans toute la France jusqu'à la fin de l'année !

FNAC_generiq.gif

Retrouvez Skip The Use sur le web : sur leur site officiel, sur wikipedia, sur myspace et sur facebook.

Mon espace conso
Le dernier album de Skip The Use en édition limitée  :
Can be late (Édition Limitée (2 CD - Fourreau)), Skip The Use, Polydor, 6 février 2012.
Voir tous les produits (CD, mp3, collectors...) autour de Skip The Use



Articles liés

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

 
Design by Free WordPress Themes | Bloggerized by Lasantha - Premium Blogger Themes | Best WordPress Themes