Un samedi de mai ensoleillé. Et si j’en profitais pour aller voir la fameuse exposition sur les masques mayas à la Pinacothèque de Paris ? C’est maintenant ou jamais car le 10 juin, c’est fini. En même temps, cette expo, initialement programmée il y a un an pour lancer le coup d’envoi de l’année du Mexique en 2011, avait été annulée avec toutes les autres festivités associées, suite au soutien donné à Florence Cassez, ressortissante française détenue prisonnière au Mexique.
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Le saviez-vous ? Les peuples mésoaméricains pratiquaient la plagiocéphalie, ou déformation crânienne, afin de donner au crâne une forme oblongue.
Le saviez-vous ? Les peuples mésoaméricains pratiquaient la plagiocéphalie, ou déformation crânienne, afin de donner au crâne une forme oblongue.
Les masques mayas à la Pinacothèque de Paris : l'âge d'or d'une civilisation
Comme il fait enfin beau, je pense que les parisiens en profiteront pour flâner sur les grands boulevards ou même partir sur la côte normande. Quant aux touristes, Fauchon et Hédiard les auront déjà retenus. D’abord arrêt rue de Sèze, où se trouve dorénavant la billetterie de la Pinacothèque (et oui, ne cherchez pas à l’intérieur du musée, y a plus !). Une fois le billet en poche, nous voilà à l’entrée de la Pinacothèque dans laquelle on rentre directement. Pour une fois, pas de file d’attente interminable. La gardienne a même envie de discuter un peu avec mon fiston à qui elle explique brièvement le parcours enfant de l’expo. Bien qu’il n’ait pas encore atteint l’âge requis pour ce parcours, il est tout fier de se promener avec son petit livret.
Au 1er étage de l'exposition sur les masques mayas à la Pinacothèque de Paris, la grande salle présente la civilisation maya et son âge d’or, période classique allant de 200 à 900 après JC, en dressant quelques panneaux explicatifs (présentation de masques exceptionnels, entièrement restaurés par les plus éminents spécialistes en archéologie maya), la symbolique des masques (masques représentant les visages de divinités créés pour les gouverneurs les plus prestigieux des cités perdues mayas, qui avaient pour objectif d’assurer la vie éternelle à ces hauts dignitaires après leur mort), de jade (matériau que les mayas considéraient comme le plus précieux et le plus sacré (le vert est d’ailleurs également la couleur du sacré dans l’Islam) et dont la couleur rappelle sans conteste la fertilité, l’humidité, la nature. Contrairement aux incas qui eux considéraient l’or comme le matériau le plus noble et le plus précieux), l’histoire des civilisations précolombiennes et mésoaméricaines.
Outre ces panneaux repères, des stèles, des statuettes, le buste du dieu Jaguar de l’Inframonde, des plats aux tons rouges et orangés, et des gobelets merveilleusement bien conservés.
Les masques mayas à la Pinacothèque de Paris : miniatures et mosaïque de jade
Petit corridor avec les premiers masques miniatures en mosaïque de jade et hachettes des ceintures cérémonielles du temple oublié. Ces petits masques, très prometteurs pour la suite, sont magnifiques tant ils sont bien conservés.
Nouvelle salle dans laquelle est projetée une vidéo sur les sites mayas les plus connus, tels que Chichen Itza, Tulum, Palenque ou Tikal. On notera que les images projetées ne sont pas de grande qualité et les photos datent un peu. On aurait aimé une vidéo peut-être plus actuelle et contemporaine, en terme de grain d’image au moins. De même, ce sont toujours les mêmes sites, ultra connus, que l’on retrouve dans toutes les expos sur les mayas. N’oublions pas les cités perdues d’Uxmal, de Kohunlich, Coba, même si Palenque, site perdu dans la jungle moite, est pour moi le plus beau site maya.
On descend au sous-sol pour admirer le Masque, pièce maîtresse de l'exposition sur les masques mayas à la Pinacothèque de Paris, du Dieu K’awiil, Dieu du maïs. Mais vu l’importance et la valeur de ce masque, ce n’est qu’un fac-similé qui est présenté sous vitre, sur un dessin représentant le défunt, aux côtés du reste du trousseau funéraire (colliers, bracelets, pectoral…), l’original étant resté au Mexique.
Là encore, d’autres panneaux expliquant la vie des mayas, l’organisation politique, la réalisation des masques à base de tesselles de jade qu’ils assemblaient telle une mosaïque. Sept tombes de dirigeants mayas ont ainsi été reconstituées avec l’ensemble masque, colliers, bracelets, boucles d’oreilles, gobelets… Les autres masques présentés sont ceux des divinités du panthéon maya. Quelques autres masques funéraires en mosaïque de jade se partagent les vitrines avec des figurines, des plats, des gobelets et autres spatules.
Les masques mayas à la Pinacothèque de Paris : mais où est passé John Stephens ?
On remonte à l’étage supérieur… Et oui, c’est déjà fini. La visite a été très courte : Manque de pièces et de matière surtout (une dizaine sans plus). La promesse n’est donc pas tenue. On reste sur notre faim en se disant que 10 € pour ça, c’est un peu abusé. Alors, certes, cela fait des années que je consacre bon nombre de mes lectures à la civilisation maya et que je ne suis donc pas novice en la matière, mais très franchement (et ça n’engage que moi), il y avait beaucoup mieux à faire, l'expo relevant davantage d'une démarche de vulgarisation sur une civilisation qui mérite bien mieux. Pour preuve, pas une référence, ni même allusion ou évocation aux maîtres incontestés du genre que sont John Stephens, l’aventurier écrivain du 19ème siècle qui a relaté ses voyages dans deux livres, et Frederick Catherwood son acolyte illustrateur et graveur. C’est donc fortement déçue que je ressors de l’exposition sur les masques mayas à la Pinacothèque de Paris. Mais comme il fait beau et que j’ai encore toute l’après-midi, je vais aller rejoindre mes compatriotes sur les grands boulevards.
Auteur : Karine Morel
L'exposition Les masques mayas à la Pinacothèque de Paris
Commissaire de l’exposition : Sofía Martínez del Campo Lanz
Dates : du 26 janvier 2012 au 10 juin 2012
Adresse : Pinacothèque de Paris, 28, place de la Madeleine 75008 Paris
Horaires : tous les jours de 10h30 à 18h30, nocturnes les mercredis et vendredis jusqu’à 21h
Tarifs : plein 10 € ; réduit 8 € ; gratuit pour les moins de 12 ans
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Le catalogue de l'exposition sur les masques mayas à la Pinacothèque de Paris : Les masques de Jade Mayas, Marc Restellini, Pinacothèque de Paris, 9 février 2012, 311 pages Voir tous les produits (Livres, DVD, collectors...) autour des Mayas |
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La revue de l'exposition sur les masques mayas à la Pinacothèque de Paris : Les masques de Jade Mayas, Marc Restellini, Pinacothèque de Paris, 16 février 2012, 62 pages Voir tous les produits (Livres, DVD, collectors...) autour des Mayas |
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