Fleurs d’un jour
Vos roses sont mortes monsieur tôt ce matin
Cueillies pourtant il y a peu dans ce jardin
Où hier encore nous nous ébattions en secret
Derrière les massifs de lilas et d’oeillets
Vos roses ont passé et ma main qui les porte
Tremble un peu de devoir les jeter
Car je sais qu’à vos yeux elles représentaient
Bien plus que des fleurs de reine mortes
Vives un jour elles le furent comme mon amour
Envers vous monsieur dont les yeux de velours
Et l’incarnat parfait m’ont fait penser à cette rose
Mais mes affections comme elle après avoir écloses
Se sont étiolées jusqu’à se faner
Et j’ose vous dire monsieur quitte à vous offenser
Que vous eussiez dû m’offrir un chêne
Car j’ai vu sans regret ces fleurs souveraines
Périr en un jour telles nos amours supposées pérennes
Auteur : Eva Cordel

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