mardi 20 mars 2012

Let Go, le nouvel album de Revolver

Fraîchement débarqué chez le disquaire, Let go, le nouvel album de Revolver, caracole déjà dans le peloton de tête des téléchargements iTunes. Entre ballades mélodieuses, vocalises aériennes et ritournelles incisives, le trio parisien rend un hommage vibrant à la pop intemporelle des 3B (Beatles, Beach Boys, Bee Gees). Riche et décomplexé (les trois beaux gosses se surpassent dans les aiguës tandis qu'un violoncelle vole la vedette à la guitare solo d'un descendant de Slash...), la musique de Revolver séduit un public de plus en plus nombreux. A écouter, réécouter, fredonner, chantonner, chanter, entonner sans plus tarder !

A lire : Revolver reprend les armes : interview exclusive
A voir : Revolver et Liza Manili en concert au 114 bar

Pour ouvrir la boîte de Pandore, c'est ici...
Bonus : Lors d'une session live acoustique pour la FNAC, Revolver chante Leave Me alone :


Revolver, une pop de chambre d'amis inspirés

Avec Ambroise Willaume et Christophe Musset au chant et à la guitare, Jérémie Arcache au violoncelle et au chant, Revolver fait figure d'escadrille d'extraterrestres : quoi, un boys group sans batteur ? sans bassiste ? avec un violoncelliste ? et trois chanteurs ? Complètement fous, ces Romains ? Sans aucun doute ! Pire, ils souffrent de cette variété particulièrement redoutée de folie douce que l'on sait contagieuse au plus haut point, la frénésie vocale. Une bizarrerie qui vous colle des frissons dans le dos, s'étale à la une des magazines et fait des émules à tous les coins de rue (des crèches aux antichambres de la mort). Eh oui, la pilule est dure à avaler, mais la marque de fabrique de ces trois amis d'enfance n'est ni le quatuor classique (guitare, chant, basse, batterie), ni le quintet traditionnel (guitare, chant, basse, batterie et clavier), mais la « pop de chambre », un cru maison ultra-mélodique basé sur les harmonies vocales et les orchestrations acoustiques. Vos sourcils s'arc-boutent d'incompréhension ? de scepticisme ? Souvenez-vous donc des joutes vocales d'Anni-Frid et d'Agnetha (ABBA), de Paul et Arthur (Simon & Garfunkel), pour ne pas citer – encore et toujours ! – les Beatles, les Bee Gees ou les Beach Boys !

Let Go - Photosession, Revolver, (c) Serge Leblon

Mais revenons à nos trois lascars. En 2006, après une rafraîchissante tournée des bars parisiens (sur la scène, pas avec les piliers), ils se jettent à l'eau et formalisent leur engagement (inutile, ici, d'avoir l'esprit mal placé, on vous rappelle que le mariage homosexuel n'est toujours pas légalisé en France) : Revolver naît, baptisé ainsi en référence à l'album des Beatles (et non aux exploits guerriers de Billy tke Kid). Tout va ensuite très vite. Repérés sur myspace, ils sortent leur premier EP, Pop de chambre, en 2008. Un an plus tard, leur premier album, Music for a While, atterrit sur les ondes : le triomphe est immédiat avec plus de 100 000 exemplaires vendus, deux nominations aux Victoires de la musique (en 2010, dans les catégories Album révélation et Révélation scène) et une tournée européenne avec plus de 200 dates à la clef (France, Angleterre, Allemagne, Belgique, Suisse...). Le clou du spectacle ? Un road trip musical sur le Nouveau Continent, aux États-Unis et au Canada, où leur album fait de nouveaux ravages.

En images, le clip de Get around town extrait du premier album de Revolver, Music for a While :


Après Parallel lives et Wind Song, deux nouveaux EP sortis en 2011, Let Go, le nouvel album de Revolver, semble promis à un bel avenir. Fini le temps des concerts-sessions où le groupe délivrait sa pop de chambre dans des lieux intimistes et exotiques (salons d'appartements privés, chambres d'hôtels, parcs publics...), place aux feux de la rampe !

Let Go, le nouvel album de Revolver

Dirigé par Julien Delfaud, qui s'était également penché sur le berceau de leur premier bébé Music for a While, Let Go, le nouvel album de Revolver, a été composé, en partie, sur les routes de France et d'Europe pendant leur tournée marathon. Avec la participation de Pino Palladino à la basse (qui a notamment joué avec Jeff Beck, Paul Young, Tears for Fears, The Who, Elton John, Eric Clapton et Simon & Garfunkel), Let Go passe d'une folk acoustique à une pop sillonnée d'embardées rock avec une aisance remarquable.

Let Go, le nouvel album de Revolver : de Let's get together à Losing you

Rien de tel qu'une balade amoureuse sur une ballade musicale pour ouvrir un album : Let's get together se termine comme un tourbillon, puissant et aveugle. Projeté dans l'univers des possibles, on redécouvre les plaisirs simples :
« we're dancing in the dark, let's get together »
[NDLR : « nous dansons dans le noir, allons-y ensemble »],
en envoyant valser le quotidien, celui des « moneymakers leaving sleepy homes » [NDLR : des « faiseurs d'argent », ceux qui quittent leur domicile endormis]. Autre rêve, autre ballade : fleurant bon les Beatles, The letter parle d'un coup de massue amoureux en forme de lettre de rupture. Arrive alors notre premier coup de cœur, une déclaration d'amour joliment ficelée, When you're away. Clins d’œil disco, guitare africaine, clavier féru des montées et descentes de gammes, chœurs à la Beach Boys : dépaysement garanti ! Puis c'est au tour de l'amitié (qui a dit que Revolver ne parlait que d'amour ?) avec Losing you.

Let Go - Photosession, Revolver, (c) Julien Panie

Let Go, le nouvel album de Revolver : de Wind Song à 49 States

Wind song, le premier single extrait de Let Go, le nouvel album de Revolver, papillonne déjà sur toutes les ondes : riff électrisant, repris à la voix sur le refrain ; simplicité et efficacité ; il y a du tube dans l'air ! Et si l'on y parle de l'être aimé, parti en ne laissant derrière lui qu'une phrase « This wind ain't the right wind for me » [NDLR : Ce vent n'est pas le bon vent pour moi], c'est avec une énergie définitivement communicative. Notre deuxième coup de cœur !

En images, le clip de Wind song extrait de Let Go, le nouvel album de Revolver :


Après Still, qui maîtrise à merveille les ficelles du slow à la sauce 60-80, la parole est donnée au cinéaste John Cassavetes dans une chanson qui porte son nom, Cassavetes :
« Well I was walking down a lonely road
Trying to figure out how I'd gotten lost
But John Cassavetes came and lit my way, he said
Fear is the basis for all of your mistakes »
[NDLR : Je marchais sur une route isolée
En essayant de comprendre comment j'avais pu en arriver là
Quand Cassavetes est arrivé et a éclairé mon chemin, il a dit :
La peur est la source de toutes les erreurs]
Avec des accroches à la Bob Dylan (« how many (nights, smiles, years) ») et un décollage final en terre celte à la Velvet sous Heroïn, Cassavetes illustre à la perfection le message qu'il délivre innocemment : « Do what you really really want » [NDLR : Fais ce que tu as vraiment, vraiment envie de faire »]. Puis c'est au tour des fêtes de villages texans, de la country, des ranchs et autres westerns à colt : 49 States respire le sud de l'Amérique avec ses héros cabossés de film à tiroirs. Une quinquagénaire qui plaque (enfin !) tout. John, un bonhomme respectable. Alex, l'incurable globetrotteur. Autant de tranches de vie que l'on dévore en musique avec l'appétit d'un cow-boy après un bon rodéo !

Let Go, le nouvel album de Revolver : de Parallel lives à Let Go

Let Go - Photosession, Revolver, (c) Julien PanieSimilitudes, différences, contradictions, rêves d'indépendance, désirs de fusion : Parallel lives aborde un sujet aussi fascinant que rarement mis en musique, la gémellité : « we can feel the same trouble 'Cause we're just living parallel lives » [NDLR : nous pouvons ressentir le même trouble simplement parce que nous vivons des vies parallèles]. Basse hypnotisante, guitare solo planante, légèreté des chœurs : Parallel lives est notre troisième coup de cœur. Autre sujet original pour Brothers : ce sentiment d'abandon que l'on ressent quand un parent (ici, le frère aîné) part sans donner de nouvelles. La douceur des voix contraste avec le rythme enlevé qui souligne le désespoir et la colère, latente, inspirés par l'abandon : « why don't you ever call or see me ? » [NDLR : pourquoi n'as-tu jamais appelé ou rendu visite ?]
Avec une guitare et un violoncelle comme maîtres d’œuvre, My lady I ressuscite les ballades acoustiques de McCartney : nouveau coup de cœur, nouvel amour perdu (« you used to be so close, now you're so far » [NDLR : j'avais l'habitude que tu sois si près, maintenant tu es si loin]), ravivé par le hasard d'une douloureuse rencontre (« I see you walking arm in arm with some guy I don't know » [NDLR : Je t'ai vue marcher bras dessus, bras dessous avec un garçon que je ne connais pas]). Et pour clôturer Let Go (littéralement, lâcher-prise), le nouvel album de Revolver, quoi de mieux qu'un titre du même nom ? Composé d'une traite, Let Go résonne comme un hymne à la liberté, artistique et individuelle, avec cette interrogation, qui tourne en boucle, « does it make sense ? » [NDLR : est-ce que ça a du sens ?]. Un bouquet final en fanfare qui nous fait penser à la mythique conclusion de Strawberry Fields Forever.

Auteur : Cécile Duclos

Revolver, Let Go, 12 mars 2012
Crédit photo : Revolver, Let Go, (c) (P) 2012 EMI Music France ; Let Go - Photosession, Revolver, (c) Serge Leblon et Julien Panie.

Retrouvez Revolver sur le web : sur leur site officiel, sur wikipedia, sur myspace et sur facebook.

Revolver sera en tournée dans toute la France à partir du 16 mars 2012.
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Le dernier album de Revolver :
Let Go, Revolver, EMI, 12 mars 2012.
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