
Pour retenir les pas de l’aimé
Pour retenir les pas de l’aimé
Ma terre s’est faite argile
Et son pas s’y est gravé
Rendant toute poussière immobile
Pour couler dans ses veines
Souterraines rivières aussi profondes que la mer
Mon sang s’est fait fougueuse fontaine
D’une eau plus bleue que le bleu de l’éther
Pour goûter sa peau aux parfums précieux
Mon baiser s’est fait morsure
Et la morsure est devenue feu
Pour que brûle l’amour à travers la blessure
Pour faire pleurer ses iris de jade
Mélopée funèbre s’est faite ma voix
Et l’aimé au son de la sombre sérénade
A déchiré ses doutes lancinants au silence du vent
Ce jour désormais sera d’éternelle attente
Nous en ferons une oeuvre ardente jusqu’à l’épuisement
Auteur : Eva Cordel

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