lundi 24 septembre 2012

Colère noire

Victor Hugo, Le pendu, 1854« Vers minuit, alors que nous n’étions pas encore couchés, l’orage vint s’abattre en pleine furie sur les Hauts. L’ouragan et le tonnerre faisaient rage et, sous l’effet du vent ou de la foudre, un arbre se fendit en deux à l’angle de la maison : une énorme branche fut précipitée en travers du toit et démolit une partie du corps de cheminées de l’est, en envoyant une pluie de pierres et de suie dans le foyer de la cuisine. Nous crûmes que la foudre était tombée au milieu de nous. » : Dans Les Hauts de Hurlevent (Emily Brontë) comme dans Colère noire, le poème du jour, le déchaînement des éléments fait parfois écho à la violence humaine.

Colère noire


Le soleil en cadence tape sur les volets

Toc toc fait-il permettez-moi d'entrer

Va-t'en soleil de joie je ne veux que la nuit
Mélancolique et noire la fureur et le bruit

Le cri des suppliciés celui des âmes en peine
Un ciel vide d'étoiles une lune mais pleine

Couche-toi donc soleil cesse d'arder mes sens
A la nuit désormais je brûlerai mon encens
Son ire j'appellerai par des mots et des danses

Et l'heure déclive avançant dans un bain de sang

Tu mourras lumière de paille piètre soleil d'hiver


Décapité enfin par la nuit en guerre
Auteur : Eva Cordel



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