Aurélie Cabrel, la Fée née d'un Sucre

Du Sud-Ouest de la France où elle croque la vie à pleines dents, Aurélie Cabrel nous parle de la naissance de son premier album, Oserais-Je ?, de son amour pour la scène et de la magie de sa rencontre avec Esthen, mais aussi d'enfants et de poupées qui parlent, de jalousie et de pacifisme, de la Fée Électricité et du Père Noël, de cuisine et de vin rouge, de fous rires et de cachettes inavouables... Aurélie Cabrel, interview exclusive d'une jeune artiste dont la sensibilité n'a d'égale que la joie de vivre.

A lire : Le premier album d'Aurélie Cabrel.

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Bonus :  Quand on lui demande s'il y a un artiste avec lequel elle aimerait chanter en duo, Aurélie répond : « Le seul duo que je voulais vraiment faire, je l'ai fait sur mon album. ». Aller jusqu'au bout de ce que l'on désire et de ce que l'on aime, une recette qui marche !

Aurélie Cabrel, « Dix doigts demain »

« Je me sens vraiment bien sur scène ! »

Quelles sont vos influences musicales ?

J’ai toujours écouté beaucoup de styles musicaux différents. J’aime autant Émilie Simon que Jack Johnson. Côté musique anglo-saxonne, j'aime aussi le rock de ZZ Top, les chansons de Bob Dylan et des choses plus actuelles comme Radiohead ou Muse.

Quel est votre livre de chevet ?

J'en ai deux ! La Couleur des sentiments de Kathryn Stockett et Le Voleur d'ombres de Marc Levy.

La guitare et vous ?

Deux accords, mais je progresse (rires) ! Sinon, c'est un son apaisant qui me berce depuis ma plus tendre enfance... et c'était aussi ma cachette favorite (les caisses de guitare) lorsque j'étais petite (rires) !

Pour entrer dans la 3ème dimension, une paire de lunettes anaglyphes rouge / cyan suffit (n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Jouez-vous d'autres instruments ?

J’ai joué de la batterie pendant très longtemps, mais j'ai arrêté il y a un bout de temps !

Le  déclic qui vous a décidée à vous lancer dans une carrière musicale ?

L’amour du métier dans un premier temps, puis la passion d'écrire et l'amour de la scène plus tard. Je me sens vraiment bien sur scène ! [NDLR : on confirme !]

Aurélie Cabrel, un « Monde en sucre »

« La chanson qui me touche le plus sur scène, c'est Monde en sucre. C'est tout moi, et à chaque fois que je l'interprète, je me sens totalement nue ! »

Pouvez-vous nous parler de votre rencontre avec Esthen ?

En 2007, Esthen a fait le même stage que moi aux rencontres d'Astaffort et ça a tout de suite été magique entre nous. Nous avons la même sensibilité qui nous porte vers les mêmes choses ! C’est un artiste très complet qui peut maîtriser des tas de styles différents !

Comment la création de votre album Oserais-Je ? s'est-elle déroulée ?

J'avais le souhait de faire une résidence de création et c'est ce que l'on a fait pendant 8 mois, chez moi, en toute discrétion. Ensuite, nous sommes allés en studio pour l'enregistrement. Esthen et moi, nous sommes de vrais « maniaques » en musique, on étudie toutes les possibilités, alors ça prend très vite beaucoup de temps (rires) ! Pour l'écriture, j'avais des textes à moi et des textes d'autres personnes. J'ai fait une sélection de ce que je pensais être le mieux pour ce premier album.

Quand vous avez écouté pour la première fois l'album terminé, qu'avez-vous ressenti ?

Une libération ! Et l'envie de boire un bon verre de vin rouge dont on a le secret vers chez nous (rires) !

Quelle peinture ou quel peintre correspondrait le mieux à l'univers de votre premier album ?

C’est une question que je me suis souvent posée, j'aime beaucoup peindre à mes heures perdues ! Bizarrement, j'ai donc la réponse (rires) ! C’est un tableau de Raoul Dufy, La Fée Électricité. Cette œuvre mesure 624 m2, on peut y voir ce que l'on veut : il y a des nuages qui s'entremêlent avec des personnages de tous âges, des dizaines et des dizaines de couleurs… J'y retrouve toute la force de l'art comme je l’entends, « sans limite » !

Dans votre album Oserais-Je ?, une chanson vous touche-t-elle plus particulièrement ?

Âme sœur : j'aime ce qu'elle raconte, j'aime l'envolée instrumentale à la fin, c'est un morceau qui laisse autant de place au texte qu'à la musique...

Sur scène, quelle chanson vous transporte le plus ?

Celle qui me touche le plus sur scène est Monde en sucre. C'est tout moi, et à chaque fois que je l'interprète, je me sens totalement nue !

Aurélie Cabrel, « Oserais-Je ? »

« Est-ce qu'individuellement, nous pourrions lever le poing si c'était nécessaire ? ou faire preuve de pacifisme, parfois ? »

Vous avez coécrit Monde en sucre avec Natacha Vincent, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

C'est un morceau qui représente, avec une image très simple, ce qu'au fond j'ai ressenti pendant longtemps : le fait de devoir être forte dans un corps d'enfant. De nos jours, les enfants doivent se blinder pour tout, on leur assigne des rôles beaucoup trop tôt... La société va trop vite à mon goût.

Lorsque vous écrivez les textes de vos chansons, quelles sont vos sources d'inspiration ?

Je m'inspire des gens que j’aime, des inconnus, de ma vie, de l'actualité… Je m'imprègne de tout ça et une fois que c'est « digéré », j'écris !

Vous avez écrit Dix doigts demain avec Galiana. Est-ce une chanson autobiographique ? Pour vous, « l'heure de faire un choix » est-elle déjà venue ?

Guillo [NDLR : Guillaume Galiana] avait commencé ce texte qui traînait dans un tiroir. Je suis tombée amoureuse de cette idée, et nous l'avons retravaillée ensemble. Je pense que c'est un texte qui peut être autobiographique pour nous tous. Quant à moi, l'heure de faire un choix est venue en février 2009 !

Pouvez-vous nous parler du titre Oserais-Je ?, que vous avez également écrit ?

Oserais-je ? est une chanson où l'on trouve des tonnes de questions que j'espère, nous nous posons tous. Ce n'est ni plus ni moins qu'une réflexion : est-ce qu'individuellement, nous pourrions lever le poing si c'était nécessaire ? ou faire preuve de pacifisme, parfois ? Enfin...

Aurélie Cabrel, « La vie devant nous »

« Rire, c'est ce que je préfère ! »

L'intolérance, l'injustice, la haine, la guerre, la vanité, l'utopie... Pour vous, quel est le pire mal du siècle ?

A mon sens, c'est la jalousie… La jalousie rend fou, méchant, malheureux, et entraîne tous les maux que vous venez de citer...

Vous et Dieu ?

Bof, ça dépend… on n’est pas toujours en accord ! Je n'ai pas de Dieu particulier. Quand il faut croire, je crois ; quand je suis en colère, j’oublie ; et puis j'y reviens plus tard… Enfin, moi, je dis « on ne sait jamais ! », alors…

Votre plus grand rêve d'enfant ?

Avoir une jolie maison dans les champs… Oui, et avoir une poupée qui parle aussi, mais ça, j'ai bien compris que ce n’était pas possible (rires) !

Si vous étiez l'héroïne d'un film, vous seriez... ?

Je n’ai jamais pensé à ça ! Quoique… Ma sorcière bien-aimée... celle qui a plein de pouvoirs et qui mène en parallèle une vie de famille totalement normale (rires) !

Que ressentez-vous lorsque vous êtes sur scène ?

Que du bonheur !!!

Votre meilleur souvenir depuis le début de cette belle aventure ?

Quand je m'endormais sur le canapé en pré-production, bercée par mes futurs morceaux !

Votre dernier fou rire ?

Ce matin ! Rire, c'est ce que je préfère !

Vos projets ?

A court terme : aller faire le Père Noël ; à moyen terme : cuisiner pour mes amis ; à long terme : être heureuse et vivre de ce que j'aime !

Le mot de la fin ?

Merci à vous, et rendez-vous sur ma page fan facebook où l'on peut tous échanger, et sur mon site web [NDRL : http://www.aureliecabrel.com/], bien sûr !

Interview réalisée par Cécile Duclos le 13 décembre 2011

Sortie du premier album d'Aurélie Cabrel, Oserais-je ?, le 17 octobre 2011.
Crédit photos (hors concert) : Carole Mathieu.

Retrouvez Aurélie Cabrel sur le web : Site officiel.

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Le premier album d'Aurélie Cabrel : Oserais-je ?, sortie le 17 octobre 2011. Voir tous les produits (CD, mp3, collectors...) autour d'Aurélie Cabrel

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