Dans Les Orientales (Victor Hugo), la langueur de Sara la baigneuse hypnotise le lecteur : « Sara, belle d'indolence, se balance, dans un hamac, au-dessus, du bassin d'une fontaine, toute pleine d'eau puisĂ©e Ă l'Ilyssus ». Dans Elle demeure en son palais (RenĂ©e Vivien), c'est l'exotique beautĂ© d'une sultane qui fait rĂŞver les occidentaux : « Ma sultane aux yeux noirs m’attend, comme autrefois. Des jasmins enlaceurs voilent les jalousies… J’admire, en l’admirant, ses parures choisies, et mon âme s’accroche aux bagues de ses doigts. ». L'Orient attire, l'Orient fascine. Aujourd'hui, Nuit d'Orient nous fait voyager au rythme des astres et des vers.Nuit d'Orient
Vois venir la nuit de vin noir au flanc des lits vides
Et la lune qui baptise d’argent
livide
Le sommeil ancestral des acacias éteints
Déjà se tait sous le thuya le chant du serin
Etouffé par les griffes le houd et les tambours
Qui balafrent le silence de cette nuit de velours
Où gît encore
de l’absinthe
l’amère odeur de sève
- O vie de mes rĂŞves
Auteur : Eva Cordel
lundi 30 avril 2012
15:00


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