The Stumps, 4 moignons à confesse

Pour la sortie de leur album The Beat, The Stumps sort le grand jeu avec une interview-rencontre du troisième type. Au menu (en attendant les nouvelles aventures de Jésus au Stade de France ou sur les réseaux sociaux, on ne sait pas encore) : des moignons au gratin de courgettes à la menthe poivrée, un civet de tortue assaisonné à la pluie et à la joie de vivre, un magret de Saturnin le canard, quelques brochettes d’aigle (le même que celui du blouson en cuir de Johnny), et pour finir, une marmelade de taureau ailé ! Et parce qu'un bon repas ne commence jamais sans une mise en bouche digne de ce nom, l'interview des cinq garçons (Axel Sigurdsson à la batterie ; William Nakad à la basse ; Thomas Clément et William Persinette-Gautrez à la guitare) sera précédée d'une chronique de leur dernier concert parisien. Show must go on !

A lire : The Stumps : The Beat, génération punchy.

Pour ouvrir la boîte de Pandore, passez la souris ici...

Bonus : à la question « Votre pire cauchemar ? », voici la réponse des Stumps :

William (Persinette-Gautrez): Boire du café à la pause de dix heures, et aussi mourir.
William (Nakad) : Devenir apiculteur.
Axel : Me faire manger par des insectes.
Tom : Chanter What’s Next [NDLR : le dernier titre de leur album The Beat].

The Stumps en live : chronique d'un concert lounge à L'étage

Gageons que si vous écoutez l’album des Stumps, The Beat, vous serez curieux et enthousiaste à l’idée de découvrir ce jeune groupe sur scène. Leur dynamique pop-rock électro donne déjà envie de se trémousser dans son salon !

Mercredi 11 janvier 2012, concert lounge des Stumps au bar L’étage :

Privé de batterie, le groupe doit se contenter d’un drum pad au son plutôt faible (on n’entend à vrai dire que la grosse caisse) ; globalement, le son de la petite scène de L’étage laisse à désirer et la balance n’est pas bonne. C’est dommage, car les quatre compères prennent plaisir à jouer ensemble, dès la première note. Bien sûr, il apparaît que le groupe est en rodage et les conditions d’un set sur une petite scène d’un bar lounge ne sont jamais idéales. Mais le plaisir est là et ce malgré une prestation un peu courte (les jeunes musiciens ne resteront qu’une petite demi-heure). En revanche, le potentiel est palpable et l’on a envie de revoir ce groupe prometteur en concert avec un set plus complet et dans de meilleures conditions.

Olivier Schittenhelm

The Stumps, des moignons unis comme les quatre doigts de la main

Axel nous a proposé « The Stumps ». On lui a dit « ça sonne bien, ça veut dire quoi ? », il nous a répondu « les moignons »

D'où vient votre nom de scène, The Stumps ?

Quand nous avons commencé à jouer ensemble, nous n’avons pas vraiment cherché de nom de groupe. Puis un jour, Axel nous a proposé « The Stumps ». On lui a dit « ça sonne bien, ça veut dire quoi ? », il nous a répondu « les moignons ». Ça nous a fait rire – vu notre niveau à l’époque ! –, alors on a décidé de le garder.

Quand et comment avez-vous formé les Stumps ?

William avait acheté une gratte électrique et l’apportait tous les jours au collège. Nous l’avons bien chambré au début, mais chacun de notre côté, nous avons économisé en secret pour acheter nos instruments avec le fantasme de monter un groupe. Quelques mois plus tard, l’autre William avait sa basse, Axel sa batterie et Thomas sa guitare.

Quelles sont vos influences musicales ?

Nous sommes tous très différents, alors nos influences le sont aussi. Cependant, nous pouvons citer sans hésitation Maître Gazonga, Paul Simon, Sharon Jones, Blink-182, Rancid, Transplants et Miami Horror.

Quel est votre parcours musical, à chacun d'entre vous ?

Nous n’avons pas vraiment de parcours musical. Nous avons tous appris à jouer de nos instruments ensemble, sans prendre de cours. À vrai dire, nous savons surtout jouer ensemble.

The Stumps : « The Beat, un concentré d’énergie et de joie de vivre »

« L'univers musical de notre album? Comme un gratin de courgettes à la menthe poivrée : à la fois chaud et rafraîchissant. »  

Comment la création de votre album The Beat s'est-elle passée  ? Est-ce votre premier album ?

Nous avons sorti deux démos dans la plus grande confidentialité (…which is not that bad et CD gravé). Après une courte période de pause, nous avons décidé de nous remettre au travail en mettant à profit nos influences diverses. Après 9 mois d’enregistrement, The Beat était prêt. C’était beaucoup de travail, mais aujourd’hui, nous sommes contents du résultat. 

Votre album s'appelle « The Beat ». Pourquoi ?

En anglais, cela traduit l’énergie et la bonne humeur que nous avons voulu transmettre avec cet album. En français, cela traduit nos 8 ans d’âge mental (rires) !

Comment décririez-vous l'univers musical de votre album The Beat ?

Comme un gratin de courgettes à la menthe poivrée : à la fois chaud et rafraîchissant.  L’objectif de The Beat était vraiment de faire un concentré d’énergie et de joie de vivre. La pochette du CD est pour nous la meilleure illustration de l’esprit de cet album.

Quels sont vos thèmes de prédilection ?

L’écriture des morceaux a été répartie entre nous avec le libre choix du thème. Nous n’avons jamais vraiment réfléchi à cette question mais le thème récurrent est certainement celui des relations humaines.

Quelles ont été vos sources d'inspiration ? 

La plupart de nos textes ne sont pas à prendre au premier degré. Ce sont des métaphores de nos expériences quotidiennes qui traduisent le plus souvent une idée générale, une conviction, un sentiment. Au-delà du sens du texte, nous sommes surtout séduits par l’accentuation, la rythmique et l’enchaînement des mots.

Si l'album The Beat était un film, ce serait ?

Retour vers le futur !

The Stumps et la scène : prêts pour le Stade de France !

« Jack The Ripper ? On a hâte de le jouer au Stade de France (rires)! »

Pouvez-nous nous parler de votre premier single Jack The Ripper ?

Jack The Ripper est une fable sur la mort, mais c’est une mort sympathique qui nous donne presque envie de lui tendre la main. Ça nous plaisait de détourner un sujet grave en quelque chose de funky. On a hâte de le jouer au Stade de France (rires)!

Un clip en prévision ?

Oui, à priori sur Jack The Ripper. Nous avons pour projet de l’auto-produire, mais l’idéal serait de trouver un label pour le financer afin de laisser vraiment libre cours à notre imagination.

La scène et vous ?

On adore ! On a fait pas mal de scène pour les deux précédents EP. C’était punk, c’était bon, plein d’énergie ! Aujourd’hui, c’est tout aussi bon mais dans un autre registre. Avant, on voulait faire pogoter le public, maintenant on veut le faire danser !

Si vous pouviez jouer en live avec n'importe quel artiste, mort ou vivant, ce serait ?

Blink 182 !

The Stumps : un taureau avec des ailes d'aigle, un bec de canard et une carapace de tortue...

Quel est votre rêve le plus invraisemblable ?

William (Persinette-Gautrez) : Jouer au Madison Square Garden avec Blink 182 en première partie.
William (Nakad) : Jouer dans un énorme stade plein à craquer avec Blink 182 en première partie.
Tom : Être l’homme le plus rapide du monde.
Axel : Contrôler la pluie.

Si demain, vous deviez vous transformer en un animal, ce serait ?

William (Persinette-Gautrez) : La tortue, parce qu’elle tort et elle tue ! En plus elle vit longtemps !
William (Nakad) : L’aigle qui est sur le blouson en cuir de Johnny, ou alors un aigle qui porte un blouson en cuir à l’effigie de Johnny.
Tom : Un canard célèbre (cf. Saturnin)
Axel : Un taureau ailé.

Si vous ne pouviez prendre qu'un livre et un album sur une île déserte, ce serait ?

William (Persinette-Gautrez) : L’intégrale Le Dessous des cartes de Jean-Christophe Victor et Première consultation de Doc Gynéco.
William (Nakad) : La Bible 2 pour connaître la suite des aventures de Jésus, et un album de Velvet Underground.
Tom : (a quitté la conversation...)
Axel : Le Guide du routard et le best of d’Huey Lewis and the News.

The stumps, The Beat sur les réseaux sociaux

Vos projets ?

Nous souhaitons enchaîner les concerts, avec plus de dates en province et à l’étranger. C’est très important pour nous de jouer en live. Cela nous permet de repenser les musiques et d'y voir un peu plus clair sur les sons que nous désirons produire sur un éventuel prochain album… Faire un clip, et signer chez un label sont aussi nos objectifs avant l’été 2012.

Un message pour terminer ?

Nous sommes preneurs de tous vos avis et impressions, alors n’hésitez pas à poster des commentaires sur les réseaux sociaux ! Et n’oubliez surtout pas : Feel my beat in your sleep !

Interview réalisée par Cécile Duclos le 11 janvier 2012

L'album des Stumps, The Beat, est sorti le 15 juillet 2011.

Retrouvez The Stumps sur le web : sur leur site officiel, et bien sûr sur myspace et facebook où leur album est en écoute libre !

Les Stumps seront en concert  :

Le samedi 21 Janvier à La Petite Entreprise (Marly Le Roi)

Le vendredi 10 Février à l'OPA (Paris)

Le samedi 25 Février à La Dame de Canton (Paris)

Mon espace conso
L'album des Stumps : The Beat, juillet 2011, au format MP3.

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