vendredi 8 juin 2012

Capture, Life Support Machine

Capture, Life Support MachineSi l'electro un poil indus vous grignote les veines, si vous rêvez de new wave dépoussiérée, si les synthétiseurs des années 80 vous électrisent de la tête aux pieds, le premier album de Capture, Life Support Machine, vous emportera loin, très loin de la planète terre, dans un monde fantasmatique où l'homme et la machine ne font plus qu'un. Des catacombes grouillantes du métro aux nuages perforés par les avions, les machines, vrombissantes, règnent en maître. Et parfois, au bout d'un câble, un homme respire, extatique. Créature du futur, Capture vit seul son aventure contre-nature : donner vie à la musique. En échange de sa propre essence vitale ?... Life Support Machine, un retour vers le futur comme on les aime.

A lire : Interview de Capture, l'homme-machine qui a rompu ses câbles

Pour ouvrir la boîte de Pandore, c'est ici...
Bonus : Pour le plaisir des yeux, le making off du shooting de Capture réalisé au Zoo Studio (les plus impatient(e)s pourront commencer à la quarantième seconde...) :


A venir : Interview de Capture

Le secret de Capture : Life Support Machine, la musique dans le sang

Bercé par la pop lumineuse de David Bowie, la musique classique et l'ombrageuse new wave de Depeche Mode, New Order et INXS, Capture, alias Jean-Bertrand Ashraf, succombe, en grandissant, à l'electro frénétique de Daft Punk et d'Orbital. Puis un jour, c'est le déclic : le jeune homme décide de se brancher sur ses machines. Le temps s'arrête, ses semblables disparaissent, un nouveau monde s'ouvre à lui. Connecté à son matériel, il superpose les lignes mélodiques, capte le râle d'un instrument, enregistre sa voix, combine les arrangements... Et cherche. Le juste rythme. Celui d'un cœur qui bat. Le même que l'ordinateur qui souffle, la boîte à rythme qui halète, la carte son qui grésille. Le rythme de la vie.

Passage obligé pour entrer dans la 3ème dimension : une paire de lunettes anaglyphes rouge / cyan (en carton, ça suffit).
Pour entrer dans la 3ème dimension, une paire de lunettes anaglyphes rouge / cyan suffit (n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Une à une, les chansons se fraient un chemin par le clavier de l'ordinateur qui calcule, encore et toujours, les formules musicales. Au fil des morceaux, le compositeur se fait mélodiste, puis auteur. Entre deux expérimentations électroniques, il se découvre chanteur. Son projet solo s'affine, il s'appellera Capture et deviendra producteur. Trois ans plus tard, le premier opus de Capture, Life Support Machine, voit le jour et l'on se dit que tout de même, il était temps de ranimer les cendres frémissantes de l'intemporel Pain in Any Language d'Apollo 440.

Sans l'image (mais avec le son !), Pain in Any Language d'Apollo 440 :


Le premier album de Capture, Life Support Machine

Tantôt entraînant, tantôt caressant, le premier disque de Capture, Life Support Machine, parle d'émancipation et de cheminement intérieur, de tous ces démons dont on doit faire table rase pour grandir.

Capture, Life Support Machine : de Legend à Stamina

« Je me défie de la machine qui est en moi. » (Georges Duhamel)

Synthétiseurs, boucles rythmiques, chœurs fondus, voix feutrée : Legend ouvre avec douceur l'album de Capture, Life Support Machine. « I'll make gold of your tears » [NDLR en français : « je changerai tes larmes en or »] : avec son côté Épaule Tattoo (Étienne Daho), Minimum Demander nous submerge de ouate électronique avant de stopper net, avec la brutalité sans appel d'une machine que l'on débranche. Ballade electro-pop, Shine convoque Nietzsche quand il s'agit de passer de l'enfance à l'âge adulte : « I have to search truth and even suffer » [NDLR en français : « Je dois chercher la vérité et même souffrir »]. « Crushed by my family (…) I leave them empty to embrace my fantasy » [NDLR en français : « Écrasé par ma famille (...) je les abandonne pour vivre mes rêves »] : l'introspection se poursuit avec notre premier coup de cœur, Any second now. A force d'efforts et de souffrance, les blessures de l'enfance volent en éclat quand l'on décide d'enfin vivre sa vie. Même si ce n'est là qu'une étape vers la liberté : mélodique, émouvant, Triumph déroule le long chemin qui mène à soi-même : « is there a star to guide me ? (…) I opened my eyes to a world I didn't wan't to see » [NDLR en français : « y a-t-il une étoile pour me guider ? (…) J'ai ouvert les yeux sur un monde que je ne voulais pas voir » ]. Avec un son plus rock, des guitares électriques et une bonne grosse basse, une voix tantôt limpide, tantôt rauque, Stamina s'engouffre dans la brèche Marilyn Manson, sous calmants s'entend.

Capture, Life Support Machine : de Heavenly body à United State

« Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l'obscurité, la lumière, les éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit sur notre machine, et sur notre âme. » (Jean-Jacques Rousseau)

Avec ses embardées pop et ses guitares planantes, Heavenly body déploie avec légèreté son enjôleuse mélodie. « show me, the pleasure of your chains, teach me, the sign of holy pain » [NDLR en français : « montre-moi, le plaisir de tes chaînes, apprends-moi, le signe de la sainte douleur »] : un couplet façon Depeche Mode dans un flot de synthétiseurs, Sculbuture est notre second coup de cœur. On en biperait de bonheur sous les spotlights !
Des micros en mode TSF, une boîte à rythmes laconique, des claviers electro-rétro : Quartz radoucit le rocailleux rock industriel cher aux Nine Inch Nails. Suivant le même esprit résolument indépendant, Mexican sleep ouvre la voie à Life Support Machine qui a donné son nom à l'album. Morceau d'un mécanisme rodé, hymne à la machine-cage, ce titre mêle avec délicatesse synthétiseurs aiguisés, guitares et voix saturées, au rythme cardiaque d'une batterie palpitante. Puis c'est au tour d'United State, qui joue la carte de la ballade sensuelle : « love is the smoke left over our bodies on fire » [NDLR en français : « l'amour est la fumée laissée sur nos corps en feu »].

En images, le clip d'United State, extrait de l'album de Capture, Life Support Machine :


Et pour clore comme il se doit cette virée spacio-virtuelle, sachez qu'en septembre prochain les machines de Capture reprendront du poil de la bête avec la sortie d'un nouveau disque The Fall, un EP co-produit par Life Machine et Music Highway Production.

Auteur : Cécile Duclos

Capture, Life Support Machine, janvier 2012

Retrouvez Capture sur le web : sur myspace, sur facebook et sur twitter.

Capture sera en concert le 5 juillet au Sentier des halles
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