Installée dans l'un des majestueux fauteuils rembourrés du Carmen, Nive Nielsen, de sa voix douce et riante, nous parle de Nive sings !, le premier album de son groupe Nive Nielsen & the deer children, de blues, de rock et de metal, de son compagnon Jan et des Deer Children, de relations amoureuses et de Raymond Carver, d'hélicoptère et de traîneau, de voyages et du Groenland, d'ukulélé et de ses études à Londres... Interview de Nive Nielsen, l'étoile des neiges du Groenland.
A lire : La chronique du premier album de Nive Nielsen & the deer children, Nive sings !
Pour ouvrir la boîte de Pandore, c'est ici...
Bonus : A la question « Si vous pouviez changer quelque chose, aujourd'hui, dans le monde, ce serait ? », Nive Nielsen répond :
Bonus : A la question « Si vous pouviez changer quelque chose, aujourd'hui, dans le monde, ce serait ? », Nive Nielsen répond :
Plus de guerres ? Je sais, c’est facile, mais ce serait ça ! Si je dois choisir une seule chose, bien sûr.
Interview de Nive Nielsen : Nive sings !, un premier album envoûtant
« Quand j’ai commencé à chanter devant des gens, je tremblais et je transpirais, j’étais tellement nerveuse ! »
Comment s'est passée la création de votre album Nive sings ! ?
J’ai écrit les chansons – les mélodies, les textes et les partitions de guitare –, et mon compagnon Jan [NDLR : Jan De Vroede] a fait les arrangements et s'est occupé de la production, avec l’aide d’autres producteurs.
Parlez-nous de votre nom de scène « Nive Nielsen & The Deer Children ».
Nive Nielsen & The Deer Children a un mode de fonctionnement particulier. De nombreuses personnes sont intervenues sur ce projet, les gens peuvent rejoindre et quitter le groupe selon leur gré. Mon nom est à l’origine sur l’album parce que je chante et j’écris les morceaux. Quant aux Deer Children, c’est plein de gens différents en fonction des endroits, c'est un peu comme une grande famille. Nous avons beaucoup voyagé, dans le monde entier, nous avons enregistré et fait des concerts, différents à chaque fois, avec une configuration variable.
Pour entrer dans la 3ème dimension, une paire de lunettes anaglyphes rouge / cyan suffit (n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'agrandir).
Quand vous écrivez des paroles de chansons, quelles sont vos sources d'inspiration ?
La vie quotidienne et certaines circonstances, ce qu’il se passe autour de moi.
Vous avez des exemples, des anecdotes concernant certaines chansons ?
Il y en a beaucoup !… Par exemple, My Coffee boy parle de mon compagnon. Je me souviens avoir commencé à l’écrire en le taquinant un peu (rires)… Enfin, c’est comme ça que ça a commencé mais en fait, c’est une chanson qui aborde ces toutes petites choses du quotidien qui prennent tellement d’importance qu'elles deviennent énormes, décisives dans une relation amoureuse.
Quelle chanson de l'album réveille-t-elle, quand vous la chantez, le plus d'émotions ?
Presque toutes les chansons, elles sont toutes très personnelles. Quand j’ai commencé à chanter devant des gens, je tremblais et je transpirais, j’étais tellement nerveuse ! (rires) Puis je m’y suis habituée et maintenant ça va vraiment beaucoup mieux. Mais toutes mes chansons étaient difficiles à interpréter au début, car elles sont vraiment très personnelles.
Si votre album était un animal, ce serait ?
Tous les animaux ? (rires)
Un poème ou un roman ?
C’est difficile de comparer mon album à un livre, c’est quand même très différent... J’adore les nouvelles de Raymond Carver, mais le seul point commun, a priori, entre son travail et mon album, c'est qu'il s’agit d’histoires courtes sur la vie (rires).
Une couleur ?
Bleu.
Une émotion ?
Toutes !
Interview de Nive Nielsen, la chanteuse inuit au ukulélé rouge
« Je n’écris pas en me concentrant sur quoi que ce soit, les chansons me viennent spontanément. »
Quelles sont vos influences musicales ?
C’est toujours une question difficile pour moi, parce que c'est totalement inconscient. Je n’écris pas en me concentrant sur quoi que ce soit, les chansons me viennent spontanément. Même si je suis certaine d'être influencée par toutes sortes de morceaux !
Quel genre de musique écoutez-vous ?
J’écoute un tas de choses différentes ! Du blues, de la folk, des vieux classiques, mais aussi de la musique moderne, pop, du rock, du metal, du jazz…
Écoutez-vous de la musique du Groenland ?
Oui ! L'un de mes artistes préférés est Ole Kristiansen.
Que ressentez-vous lorsque vous chantez sur scène ?
Je suis de plus en plus à l’aise et je m’amuse beaucoup avec mon groupe.
Vous jouez du ukulélé ; pouvez-vous nous parler de votre apprentissage de la musique ?
J’ai fait de longues études qui m’ont ennuyée, j'ai dû m'accrocher pour les terminer. Mon petit ami me disait : « fais autre chose en même temps, quelque chose qui te motive. ». Quand il m’a offert un ukulélé, j’ai commencé à en jouer et à chanter. C’est comme ça que tout a commencé, il y a 6 ans.
Interview de Nive Nielsen, entre bateau, traineau et hélicoptère
« Pour se déplacer, les gens ont des bateaux, font appel à des services de transport par hélicoptère. En hiver, il y a les chiens de traîneau. »
Pouvez-vous nous parler de votre vie au Groenland ?
Je vis toujours au Groenland. J’ai grandi et j’ai été élevée là-bas. C’est l’endroit que je connais le mieux, où je me sens le plus à l’aise. C’est un très beau pays. Je voyage beaucoup, je ne tiens pas en place, mais c’est l’endroit où je me sens le plus chez moi.
Il paraît qu'il n'y a pas de routes pour relier votre ville natale aux autres villes (ce qui semble incroyable !). Comment vous déplacez-vous ?
C’est vrai ! (rires) Pour se déplacer, les gens ont des bateaux, font appel à des services de transport par hélicoptère. En hiver, il y a les chiens de traîneau.
Comment vivez-vous la période de l'année où il fait nuit tout le temps ?
Quand on a l’habitude, ça va ! C'est normal pour nous, mais pour les gens qui viennent là-bas, c’est très étrange (rires).
Quelles ont été vos premières impressions quand vous avez commencé à voyager (vous êtes partie au Canada pour vos études, puis au Royaume-Uni) ?
J’ai commencé à voyager à l'âge de 6 ans. Au Danemark, je crois que la première chose qui m’a frappée, c’est l’odeur des fleurs et des plantes ainsi que l’humidité. Au Groenland, c’est très sec, et très froid, on ne sent pas toutes ces odeurs. Quant à Londres, où j'ai poursuivi mes études, c’est une très grande ville. J’aime beaucoup les grandes villes et j’y suis habituée, car j’ai beaucoup voyagé, mais je ne peux pas y rester plus d'un an (rires) !
Quel sont vos projets ?
Continuer à jouer de la musique (rires), c’est vraiment ça que je veux faire. Nous allons faire une tournée au Groenland, nous allons jouer à 80 km du Pôle Nord, ensuite nous jouerons dans le sud. Après nous prévoyons d’aller en Chine et si possible au Japon et en Australie.
Interview réalisée le 12 juin 2012 par Cécile Duclos
Traduction : Olivier Schittenhelm
Traduction : Olivier Schittenhelm
Nive Nielsen & The Deer Children, Nive Sings !, 11 juin 2012
Retrouvez Nive Nielsen & the deer children sur le web : sur leur site officiel, sur leur blog, sur myspace, sur facebook et sur twitter.
Mon espace conso | |
L'album de Nive Nielsen & the deer children : Nive sings !, Nive Nielsen & the deer children, Glitterhouse, 11 juin 2012. Voir tous les produits (CD, mp3, collectors...) autour de Nive Nielsen |
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire