La pop glam de Liza Manili, divinement rétro

La scène française en rêvait, Liza Manili l'a fait : avec son premier album, la jeune chanteuse – accessoirement mannequin et comédienne, ce qui ne gâche rien ! – , ravive la pop francophone à coup de mélodies savamment distillées et de joie de vivre aussi éclatante qu'éphémère. Avec un son très années 80 et un look définitivement fashion addict, la belle brune à la silhouette filiforme, qu'une frange à la Betty Page ne suffit pas à soustraire à la voracité des objectifs, redonne un bon coup de peinture à la scène française en mal de pop & drugs et autres trips sous acide symphonique. Chic & choc, la pop glam de Liza Manili se croque comme une pomme d'Amour avec une grand A, toutes dents dehors.

A lire : Interview de Liza Manili, digne héritière des eighties

A écouter : Liza Manili en session acoustique

A voir : Liza Manili en concert au Scop Club
A voir : Revolver et Liza Manili en concert au 114 bar

Pour ouvrir la boîte de Pandore, c'est ici...
Le saviez-vous ? Liza Manili a joué dans le long métrage Nos 18 ans de Frédéric Berthe.

Objectif Liza Manili : des podiums à la scène entre deux écrans

A 17 ans, Liza Manili se lance dans le mannequinat. Entre Strasbourg, sa ville natale, et Paris, la capitale eldorado, elle multiplie les allers-retours (qui lui inspireront le single Le petit Train) avant de poser ses valises dans la ville lumière. Rapidement repérée, la jeune femme se prête alors au jeu d'autres castings : elle fait ses premiers pas de comédienne dans un court métrage de Marc Maggiori, décroche un rôle dans une mini série française, Petits meurtres en famille, puis, de 2007 à 2012, enchaîne films et séries télévisées.

Et ce n'est pas tout, puisqu'en parallèle, Liza Manili fait ses premières armes musicales en 2009 auprès du chanteur pop Séverin, avant de s'émanciper en novembre 2011 avec un EP produit par EMI Music. En track list, trois singles de choix : Christopher Williams, Non non et Le Petit Train. Unanimes, les médias grimpent les uns après les autres dans le Petit Train de Liza Manili. La destination de cette étourdissante virée ? Un premier album éponyme qui promet monts et merveilles. C'est qu'à presque 26 ans, Liza Manili est bien plus que la ravissante égérie de la marque ba&sh et l'exquise guest star de plusieurs clips de Revolver (lire notre chronique de Let go, le nouvel album de Revolver).

Pour entrer dans la 3ème dimension, une paire de lunettes anaglyphes rouge / cyan suffit (n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Le premier album de Liza Manili

Enregistré à Paris au Studio Gang (qui a vu, entre autres, Michel Berger franchir ses portes), le premier album de Liza Manili a été réalisé par Séverin et Julien Delfaud (qui travaille aussi avec le groupe Revolver).
Parsemé d'embardées eighties convoquant boîtes à rythmes et synthés en tout genre, ce disque aux mélodies entêtantes et aux paroles en demi-teinte déborde d'énergie et de fraîcheur malgré la gravité de certains textes, faussement innocents.
Aérienne, sensuelle, la voix de Liza Manili décortique les rapports humains entre deux errances dans le monde des rêves ; un voyage chaotique sur les rails des possibles.

Le premier album de Liza Manili : de Non non à On ne se le dit pas

« On fait l'amour là-haut sur le toit ; si tu glisses, je tombe avec toi. (...) Non, non, ça n'est pas la première fois que je tombe amoureuse de toi (…), que je tombe » : l'entraînant single Non non ouvre le premier album de Liza Manili sur une note à double tranchant : plus l'envol est fulgurant, plus la chute est douloureuse.

En images, le clip de Non non extrait du premier album de Liza Manili :

Après Voie rapide, une douce rêverie qui nous emporte sur la route lumineuse de nos fantasmes éveillés, On ne se le dit pas (« on s'aime mais on ne se le dit pas, on s'aime comme ça ») explose dans une tempête de synthétiseurs comme au bon vieux temps de Banana Split. Et nous, on n'a qu'une envie, tourbillonner sous une rangée de spots multicolores entre deux flashs de stroboscope : premier coup de cœur.

Allez, pour le plaisir, on s'écoute le tube de Lio, Banana Split :

Le premier album de Liza Manili : de Se revoir à L’éclipse

« Est-ce qu'on peut se revoir, j'ai oublié quelque chose ? » : vaporeuse et envoûtante, Se revoir plaque un synthétiseur planant sur la délicate voix de Liza Manili. Impossible de résister à l'appel de la jeune et jolie chanteuse ! Arrive ensuite Le petit train, un titre survolté où les guitares, déchaînées, nous propulsent quelque part entre les années 60 et 80, de Sheila et Urge Overkill, à Elli et Jacno, Corynne Charby, Lio, Elli Medeiros, Mylène Farmer, ou encore Julie Pietri : deuxième coup de cœur.

En images, le clip du single Le petit train, extrait du premier album de Liza Manili, et réalisé par Liza Manili elle-même :

« Ce soir je ne te suivrai pas (...), ce soir je rentre en moi » : ballade introspective, Indemne caresse le bonheur de se retrouver seul avec soi-même. Sur une basse pesante, sous les balais d'une batterie chaloupée, entre deux nappes de chœurs tantôt haletantes, tantôt spectrales, Mourir de toi explore les affres des ruptures amoureuses, tandis que Déjà déroule le tapis rouge du coup de foudre : « Le jour où l'on s'est rencontré, c'était pleine lune en pleine journée, comme si l'on s'était déjà vu, tout habillé nous étions nus ». Quant au single L’éclipse, il aborde avec humour et auto-dérision la jalousie féminine ; cadencé, joyeux, insouciant, c'est une bouffée d'air frais façon rubrique psycho d'un hebdo féminin. Et notre troisième coup de cœur.

En images, le clip de L’éclipse, extrait du premier album de Liza Manili (et oui, les brunes ne comptent pas pour des prunes, non mais !) :

Le premier album de Liza Manili : de Le grand A à Christopher Williams

« Le grand A, ce s'ra pas pour cette fois (…). Tu me rendras un peu moins bête, un peu plus belle, plus sage peut-être... » : rythmé, Le grand A s'attaque à l'un des mythes les plus coriaces, l'Amour avec un grand A. Et pour terminer, une énigmatique apostrophe : « Qui est Christopher Williams ? ». Christopher Williams, c'est l'histoire d'un blouson patiné et d'un inconnu venu tout droit d'Amérique. On vous laisse écouter ce single inattendu qui clôture l'album de Liza Manili sur une savoureuse touche surréaliste.

En images, le clip de Christopher Williams, extrait du premier album de Liza Manili (qui porte, dans la vidéo, le blouson en cuir noir du mystérieux Christopher Williams...) :

Auteur : Cécile Duclos

Liza Manili, Liza Manili, 4 juin 2012
Crédit photo : Dorothée Perkins (hors 3D)

Retrouvez Liza Manili sur le web : sur son site officiel, sur wikipedia, sur myspace, sur facebook et sur twitter.

Liza Manili sera en concert :

le 6 juin à Paris, Scopclub

le 9 juin à Paris, showcase Fnac des Ternes (16h)

le 15 juin à Paris, Le 114

le 23 juin à Toulouse, Festival de Bessières

le 21 juillet à Paris, Festival FNAC Live (Hôtel de Ville)

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Le premier album de Liza Manili : Liza Manili, Liza Manili, EMI, 4 juin 2012. Voir tous les produits (CD, mp3, collectors...) autour de Liza Manili

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