Interviewer Valérie Leclercq, fondatrice d'Half Asleep, c'est comme plonger en haute mer, l'été, par une nuit d'orage : impossible de savoir ce qui nous attend, c'est une expérience à part, d'une pureté troublante, comme sa musique, étonnement vivante, viscérale. Un an après la sortie de son dernier album Subtitles for the Silent Versions, Valérie Leclercq nous parle de songwriting acoustique, d’édifications vocales, d’ambitions classiques et de chanson lyrique, de flûte traversière, de cithare, de clarinette, de guitare et de piano, mais aussi de Nico, de Nina Simone, de Billie Holiday et de Delphine Dora, de frontière entre le jour et la nuit, de conscience et de subconscient, de lumière et d’obscurité, des plus grandes beautés et des tristesses les plus insondables, de plénitude, de temps suspendu, de noirceur et de terreur, de cauchemar, de désert de terre rouge et de ces quelques secondes de calme qui précèdent l’explosion du combat, d’Iris Murdoch et de Bergman, de répulsion, de dissolution et de féminité gentille-jolie, d'enjeu émotionnel et d’émotion forte, de chair, de sang et d’intestins, d’Emily Dickinson, de Virginia Woolf, d'Harold Pinter et d'Anne Carson, d’art médiéval et religieux... Interview d'Half Asleep, la Vierge noire de Belgique.
jeudi 31 mai 2012
08:49
La pluie et le froid persistant, c’est avec une certaine délectation et un plaisir non dissimulé que je me suis réfugiée dans le livre de
C'est sur la terrasse ombragée de la
Un choc émotionnel sous cellophane : le denier album d'Half Asleep, Subtitles for the Silent Versions. Vieille comme le monde, la recette est infaillible : la goutte d'eau. Celle qui fait déborder l’œil, le vase, la marmite, la flaque, la mer, le ciel... Ce petit quelque chose de trop, de travers, de différent... qui fait mal et émerveille à la fois. C'est ça, la magie noire et blanche d'Half Asleep : distiller une musique au-delà de l'intimiste, une musique qui a le redoutable pouvoir d'effleurer les blessures, de caresser la douleur, de raviver les remords, de déterrer les regrets, de ranimer les joies éphémères, et d'agiter, pêle-mêle, la horde de spectres qui étouffent notre quotidien. Comme ça, en quelques notes de piano, en une poignée d'arpèges de guitare classique, en une sobre mélodie portée par un cortège de chœurs. Avec une simplicité déconcertante, une puissance déstabilisante. Vous n'y croyez pas ? Essayez. Fermez les yeux et écoutez. Avec grâce et âpreté, Half Asleep fouille les profondeurs de l'âme, de la noirceur terrifiante de nos secrets les plus inavouables à l'éclat aveuglant de nos rêves les plus impénétrables. Une expérience unique.
Dans la plus pure tradition des song writers, c'est sur une guitare Martin que Colline Hill pose sa voix, rocailleuse et douce. Le résultat ? Un disque folk finement ciselé, émaillé de pop, de blues, de country et de rock. Intimiste, épuré, foisonnant d'images et émotions, le premier album de Colline Hill, Wishes, nous emmène sur une plage déserte où l'océan, avide, croque les dunes de sable noir entre deux miettes de soleil blanc.
C'est par une fin de matinée orageuse que nous retrouvons une moitié du groupe
Un samedi de mai ensoleillé. Et si j’en profitais pour aller voir la fameuse
Si tout le monde a déjà entendu la Chanson d'automne de
Que les amoureux de Zora la rosse, Neuneu le petit Robot et Ulysse 69 se réjouissent : les dessins animés et séries cultes des années 80 sortent enfin, et en intégrale, en 80 CD ! A paraître aujourd'hui même (21 mai 2012), les 8 premiers albums de cette collection exceptionnelle sont les suivants :
Ayant déjà attiré plus 100 000 âmes dans ses filets,
Délestée de son énorme accordéon (il faut le soupeser pour le croire !), Yoanna s'installe, souriante, au milieu des effigies, statuettes, bustes, portraits, poupées, amulettes, figurines et autres idoles qui ont pris leurs quartiers au
Après le fulgurant Love Tatoo, Imelda May, l'icône glamour du revival rockabilly, revient avec un nouvel album retro-in, Mayhem, que ses nombreux fans ont pu découvrir en live le 11 mai dernier lors d'un concert marathon à l'Olympia. C'est qu'une fois lancée, l'irlandaise que l'on reconnaît à sa drôle de banane (la même qu'
Du « trou de verdure où chante une rivière », où « un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue (...) dort dans le soleil, la main sur sa poitrine » (
La famille Collins ? Une nichée de freaks, descendants désargentés d'une riche lignée décimée par une saleté de malédiction. Le grand méchant loup ? Une rosse de sorcière (incarnée par
C'est à la terrasse d'un café, sous un ciel d'orage, que nous retrouvons Valérie Leclercq, la jeune chanteuse belge d'Half Asleep, avec sa guitare classique. Quelques minutes plus tard, c'est le déluge. Sous les arcades de la place des Vosges, des nuages de touristes attendent que la pluie cesse. Le pavillon de la Reine nous tend ses voûtes de pierre. C'est là, sur un trottoir qui ruisselle vers la rue du Béarn, que nous nous installons pour enregistrer en session acoustique The Grass divides as with a comb, une chanson extraite du dernier album d'Half Asleep, Subtitles for the Silent Versions. Les phares des véhicules lancent des éclairs, les cris, les gouttes, les pots d'échappement se mêlent aux arpèges et à la voix, grave et d'une extrême douceur... L'émotion, dans la tourmente, est palpable. La preuve en images (en 2D et en 3D !).
C'est dans un bistrot de quartier que nous nous installons (à une grande, très grande table !) avec les musiciens du collectif-groupe Dafuniks, fraîchement débarqué en France (la veille) pour leur concert parisien à la Maroquinerie. Entre deux plaisanteries, les charmants Danois escortés d'Elias, le beau gosse californien, nous parlent de leur premier album Enter the Sideshow Groove, de rap, de hip-hop, de funk et de soul, mais aussi de vieux vinyles, de samples et de DJs, d’ascenseur défaillant et de stage diving malheureux, de la réserve des Danois et de l'enthousiasme des Français, d'All I want et de mariage, de chanson japonaise pour enfants et des Nuits Zébrées de Radio NOVA, d'Afrique Centrale et d'Hollywood, d'émotions, de vibrations et d'inspiration... Interview de Dafuniks, All I want... is you.
Après
« L’art sauvera le monde » (
« A droite, à gauche, tous les mêmes, tous pourris » (
« Danser comme on vole, ne jamais ralentir, funambuler, funambuler, inventer, s'inventer encore pour ne pas tomber. Le Bird 'n' Roll est né ! » (Le Retour de Jack l'inventeur) Eurêka ! Le remède universel contre le spleen généralisé n'est qu'une question de plumage et de ramage ! La preuve en musique et sur le dancefloor, avec le dernier album de
Paris, mars 2012. Le soleil s'écrase sur les vitres et danse sur les instruments qui, partout, s'amoncellent dans la pièce (mandoline, banjo, ukulélé, guitare sèche...), un véritable paradis pour Thea Hjelmeland ! Tout sourire, la jeune Norvégienne répond à nos questions dans un excellent français. Elle nous parle de son premier album Oh, The Third... et de Bernhoft, des Beatles et de Nina Simone, de fado et de flamenco, de Beyoncé, de Rihanna, de Britney Spears et de Madonna, de rencontres Internet et de myspace, de voix et de Mélissa Laveaux, de la France et de la Norvège, de puzzle et de journal intime, de pop acoustique bleue, d'orgue et d'accordéon, d'instruments de cent ans d'âge et de cuvettes de toilettes, de valises et de voyages, de carnet et d'enregistreur... Interview de Thea Hjelmeland, une artiste émouvante et talentueuse qui vit de musique et d'eau fraîche.
Chanteur, compositeur et interprète (il dessine aussi les livrets de ses disques),
Que vous sachiez pour qui voter le 6 mai ou que vous hésitiez encore à donner votre voix à 