
Black Minou ? C'est la dernière folie légère qui fait vibrer Pigalle ! Dans les caves humides du quartier, ce groupe de rock au nom improbable distille une musique punchy sous des néons brûlants. Producteur à ses heures, anciennement guitariste des
FFF et d'
Adanowsky,
Yarol Poupaud (à la guitare et au chant) s'est entouré pour ce projet musclé de ses deux frères
Melvil (auteur et comédien, à la basse) et César (prof de maths, à la guitare), secondés par une bande de joyeux drilles toujours prêts à se relayer sur scène pour le seul amour de la musique (et des filles ?). Avec un premier EP dans les bacs, Black Minou change de cap : enflammer les bars de la capitale en s'attaquant aux grosses pointures (
AC/DC, les
Stones,
Dylan,
Curtis Mayfield...) ne leur suffit plus, c'est donc avec leurs propres compositions qu'ils poursuivent l'aventure.
Une aventure qui commence avec
Boogie With You, un titre énergique qui sonne comme un bon vieux rock des années 60 ; ça bouge, ça parle de galipettes, ça fait la part belle à la guitare solo : tout y est, comme au bon vieux temps. Grosse basse, rythme balancé, refrain qui crache :
Bad Habit n'attend qu'une chose, une bonne fosse pour slammer à son aise. Calé sur un riff très années 70 (allez, à la
Hendrix),
Voodoo Love rend un éclatant hommage au
Voodoo Chile du maître
Es Guitare (« Lord knows I'm a Voodoo Chile, yeah... ! »). Et pour clore l'EP,
Makin’it Easy nous largue une dizaine d'années plus tard :
way back in the eighties, sur une nappe
new wave matinée de blues, et bien sûr, de rock and roll !...
Mais à présent, revenons à nos moutons, et plus précisément, au chef de meute : Yarol Poupaud. Les yeux pétillants, les cheveux en bataille, un authentique cuir de motard sur le dos, le guitariste-chanteur au sourire enchanteur nous parle de Black Minou, son nouveau bébé. Let's rock !